La cérémonie officielle de l'entrée en production du gisement de gaz humide de Pagoreni, dans le département de Cusco au Pérou, qui relève du grand champ de Camisea, à la mise en valeur duquel la compagnie nationale Sonatrach est associée à d'autres compagnies pétrolières, s'est déroulée à Pisco le 13 de ce mois en présence de Mohamed Meziane, PDG de Sonatrach. Avec une production initiale de six millions et demi de m3 par jour de gaz et quelques 20 000 barils/jour d'hydrocarbures liquides, la mise en production de ce gisement constitue un succès indéniable de Sonatrach dans sa stratégie de développement à l'international. Ce résultat représente un nouveau jalon important dans la mise en valeur de l'immense champ de Camisea dans lequel la Compagnie nationale s'était engagée alors que les «Majors» pétroliers mondiaux avaient dédaigné le projet. Les installations de l'usine de traitement de Pisco, inaugurée à cette occasion, revêtent à cet égard une importance décisive dans la valorisation optimale des ressources que recèle la région gazière de Camisea. Elles permettent de donner une prime avantageuse aux investissements consentis par les compagnies engagées dans ce projet dont Sonatrach. Elles constituent un levier précieux pour le développement des réserves gazières prometteuses d'ores et déjà, mises en évidence sur le bloc 88, dont les partenaires sont soucieux de préserver la richesse en gaz humide par le recours aux techniques de récupération maximale des hydrocarbures liquides qu'il contient. Engagées depuis 2002 dans le projet Camisea, notre compagnie nationale avait en 2003 augmenté sa mise dans le bloc 88. Un avenant signé avec la compagnie Pluspétrol avait permis à Sonatrach de prendre une participation de 10 % dans le champ de Camisea en amont et d'augmenter de 10 % sa participation, en aval, dans le transport par canalisations. En 2004, le consortium en charge de Camisea et regroupant Pluspétrol, Hunt oil, Skgroup, Technit et Sonatrach avait obtenu les droits de développement du champ gazier Pagoreni sur lequel un puits avait déjà été foré. Les ressources estimées de cette zone sont de 223 milliards de m3. Le consortium doit verser un taux de royalties de 38 % sur les volumes de gaz produits, ce taux étant toutefois indexé sur le cours du marché du gaz. Le consortium prévoit de consacrer 2,1 milliards de dollars au développement de Pagoreni et aux installations qui lui sont rattachées.
