En prévision de la tenue du sommet des chefs d'Etat du Mali, de l'Algérie, du Tchad, de la Libye et du Niger, la capitale malienne, Bamako, abrite, depuis hier, une réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères des pays précités autour du thème «La paix et la sécurité». M. Messahel , ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, qui représente l'Algérie à cette rencontre, a soutenu, à propos de cette réunion qui prend fin aujourd'hui, que celle-ci «devra élaborer les recommandations à soumettre au sommet des chefs d'Etat de la région sahélienne». Il est à rappeler que le sommet en question sera tenu à la demande exprimée par le président malien à ces homologues des pays susmentionnés. L'Algérie, qui a répondu favorablement à la demande malienne par la présence de M. Messahel à la réunion de préparation du sommet des chef d'Etat des pays du Sahel, traduit en premier l'attachement d'Alger à la concertation entre pays africains pour dégager les voies à même de répondre aux défis et aux exigences de l'heure. A cela vient s'ajouter le rôle joué par Alger à travers sa médiation après les évènements survenus entre le gouvernement malien et des factions de Touaregs du nord du Mali aboutissant à des accords d'Alger en 2006 visant à asseoir une paix durable au nord du Mali. Ceci étant, la réunion de Bamako, dont ses recommandations seront soumises au sommet des chef d'Etat des pays du Sahel ne manqueront pas de mettre en avant la nécessité d'une collaboration plus étroite entre les pays précités sur les questions liées à la sécurités des frontières ainsi que la consolidation des axes de développement entre ses pays. Les défis auxquels doivent répondre ces pays autour de la question de sécurité de leurs frontières ne sont pas moindres devant la menace terroriste qui pèse, il y a lieu de le souligner, tout autant sur cette région que sur les autres régions du monde. Ceci de surcroît au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 qui ont frappé les Etats-Unis d'Amérique et dont le monde venait de découvrir la teneur de ce qu'est le terrorisme. Ceci après que l'Algérie eut mené sa lutte contre le terrorisme avec un isolement sur la scène internationale soutenu par des puissances étrangères qui depuis 2001 recommandent au monde la lutte antiterroriste. La participation d'Alger à cette rencontre contribuera sans nul doute à rehausser et à consolider la démarche entre ces pays pour faire face aux enjeux que posent aussi le défi de la sécurité et de la paix en soutien aussi à l'approche africaine. Par ailleurs, Alger, perçue sur la scène africaine et surtout par ses pays voisins prenant part à cette rencontre comme un acteur important concernant les dossiers liés à la sécurité et au respect de souveraineté des Etats pèsera de tout son poids pour dépasser certaines difficultés. Il est à noter que les recommandations de la rencontre de Bamako qui prend fin aujourd'hui porteront sur les mécanismes de coopération pour la promotion de la paix et la sécurité dans cette sous-région de l'Afrique en soutien à la rencontre de l'Union africaine en octobre dernier qu'a abritée Alger. Celle-ci, pour rappel, a porté sur l'élaboration de plans d'action régionaux et l'examen de la mise en œuvre du Programme frontières de l'Union africaine (PFUA) visant la promotion de la sécurité et de la paix.