Les travaux de la réunion ministérielle préparatoire au sommet des chefs d'Etat sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne, qui ont débuté mardi dernier à Bamako (Mali), se sont achevés hier par une recommandation des ministres concernés quant à la nécessité de prendre des «mesures appropriées» de lutte contre le terrorisme. Au premier jour de cette rencontre, le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, qui conduit la délégation algérienne, a plaidé pour la mise en place d'un dispositif de concertation entre les différents pays de la région. Ce disant, il rappellera, dans ce contexte, les efforts «constants» déployés par l'Algérie pour initier une coopération multiforme entre les pays du voisinage à même d'assurer la sécurité, la stabilité et le développement économique de cette région au profit de ses populations, rapporte l'APS. Il a, par ailleurs, saisi cette occasion pour dresser le constat des défis auxquels fait face cette région sensible du continent africain, à savoir le terrorisme, le crime organisé, les trafics de tous genres et l'immigration clandestine. «Des fléaux qui mettent en péril la paix et la sécurité, ce qui doit nous amener à mettre en place un dispositif opérationnel pour coordonner les actions des pays de la région en vue d'éradiquer définitivement ces fléaux et créer les conditions favorables au développement économique et social», dira-t-il dans son intervention. Il soulignera la nécessité pour les pays de la région de mettre en commun leurs efforts «afin de créer, tout à la fois, les synergies et les complémentarités requises pour promouvoir un espace de paix, de sécurité et de développement partagé». Rappelons que la région du Sahel est traversée par des troubles épisodiques au Mali et au Niger qui font face à des rébellions touareg dans le nord de leur territoire. La menace terroriste est, quant à elle, une réalité depuis le déploiement de la Branche d'Al Qaïda au Maghreb dans les autres Etats du Sahel, comme dans le nord du Mali ou les deux touristes autrichiens, récemment libérés, y ont été retenus en otages pendant de longs mois. Notons, enfin, que cette session a vu la participation des ministres des Affaires étrangères des pays du voisinage : Algérie, Mali, Niger, Libye, Burkina Faso et Tchad. La Mauritanie n'a pas été invitée en raison du coup d'Etat du 6 août qui a renversé le président élu et mis ce pays au ban de la communauté internationale. Les recommandations élaborées à son issue devront être soumises au sommet des chefs d'Etat, dont la date reste à fixer. M. C.