L'Alliance présidentielle a organisé, hier, un rassemblement, à la Maison du Peuple, pour soutenir et dénoncer l'agression dont fait l'objet le peuple palestinien depuis une dizaines de jours. Ainsi, une foule, constituée d'associations estudiantines, de syndicats et de simples citoyens, s'est progressivement regroupée sur la place principale de la Maison du Peuple, et ce, avant d'être autorisée à y accéder. Tous les présents ont uni leur voix pour dénoncer l'agression sioniste contre d'innocentes personnes à Ghaza, et ce, en criant des slogans et en brandissant des banderoles à travers lesquels ils exprimaient leur colère et leur mécontentement face à cette situation : «Khaybar khaybar ya yahoud, djaychou Mohamed sayaoud» (tremble, ô tribu de Khaybar, l'armée de Mohamed est de retour), «Ghaza fi'l ouyoune» (Ghaza est dans nos yeux) et «Bi rouh, bi dam nafdiki ya Ghaza» (avec notre âme, avec notre sang nous sauverons Ghaza). A cette occasion, le premier responsable du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a appelé l'ensemble des dirigeants des pays arabes à unir leur voix pour dénoncer cette agression, et ce, en leur demandant de ne pas laisser la «bassesse» hanter les prochains jours de Ghaza. «Il faut soutenir la cause palestinienne, c'est le message de l'Algérie», a-t-il conclu. Dans le même registre, il a dénoncé l'absence de réactions des Nations unies, des pays européens, ainsi que des Etats-Unis d'Amérique, en signalant que ces agissements vont à l'encontre des principes des droits de l'Homme. De leurs côtés, le porte-parole du RND et le président du MSP ont dénoncé ladite agression, ainsi que le mutisme dont fait l'objet l'opinion internationale. A ce rassemblement, plusieurs personnalités ont répondu à l'appel. Benhadj s'invite au meeting Ali Benhadj, du FIS dissous, s'est invité, hier, au rassemblement de soutien au peuple palestinien. En effet, à la grande surprise des participants, ce dernier s'est présenté, en compagnie de ses quelques fidèles, peu avant le début du rassemblement. A peine une demie-heure après son arrivée, Ali Benhadj a décidé de quitter la salle avant de revenir une demie-heure plus tard. Cette fois-ci, il a été accompagné par les policiers au lieu où se trouvaient les chefs de l'Alliance présidentielle. Questionné par les journalistes sur les raisons de sa présence, Ali Benhadj a déclaré qu'il a répondu, comme tous les Algériens présents dans la salle, à l'invitation pour soutenir la cause palestinienne. Interrogé sur les raisons de son entrée à la salle où se trouvaient les responsables du FLN, RND et le MSP, il a affirmé qu'il n'a parlé à aucun représentant de partis politiques, avant d'être interrompu par les policiers qui l'ont raccompagné jusqu'à la sortie de la Maison du Peuple. Au cours des interventions des responsables des partis politiques, les compagnons de Benhadj essayaient d'étouffer leurs allocutions, en scandant «daoula islamia» (état islamique). Une façon, sans doute, de récupérer le mouvement.