Voilà un roman qui ne parle pas de terrorisme et qui ne s'inscrit pas dans ce qu'on appelle désormais, «la littérature de l'urgence». Ce nouveau roman, c'est Tseriel ou les yeux de feu de notre confrère Jaoudet Gassouma, sorti il y a quelques semaines chez les éditions Alpha d'Alger. L'auteur nous fait voyager jusqu'en Grèce. A Athènes, on rencontre des gens pas très catholiques et un certain Vlad Tepes (c'est un surnom) qui a «une ressemblance évidente avec le comte Dracula» qui, lui, est Roumain. Tseriel ou les yeux de feu est, cependant, l'histoire d'une famille algérienne dans une ville appelée «El Kedima» qui est, en réalité, Alger. Tseriel, la fille a perdu la mémoire. Chaque enfant (les garçons et les filles) a sa propre aventure. Le fil conducteur est une interrogation sur la mémoire. Un dernier «détail insignifiant» comme dirait le lieutenant Columbo : Tseriel la fille, est née un 31 décembre, est-ce Halloween ou au contraire une date qui a minuit devient le 1er Novembre 1954 ?. «Le roman est très ancré dans la réalité populaire. Concernant le style, des critiques littéraires ont écrit que c'est un style novateur qui transcende les règles classiques d'écriture», nous a confié Jaoudet Gassouma. C'est aussi un conte urbain. «Dans son style poétique et imagé où se confondent beauté du vers et force du détail, teinté d'humour, l'auteur raconte Tseriel, enfant de l'amnésie, et décrit à travers elle, les déboires d'une vie meurtrie… », lit-on dans la présentation du roman. Journaliste et artiste peintre, Gassouma est titulaire d'une thèse de magistère sur la peinture contemporaine algérienne obtenue en 2004. Il est aussi l'auteur d'un livre sur l'Artisanat algérien (ANEP-1998), d'un roman Zorna (Chihab-2004) et de la Kabylie, au-delà des montagnes, des hommes (Guides Addiwan 2006). Jaoudet Gassouma a, en projet, un recueil de nouvelles et un roman (tous les deux en phase d'écriture). Il pense aussi à une prochaine exposition d'arts plastiques à Alger.