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Un expert am?ricain d?nonce le r?le des sp?culateurs et donne raison ? Chakib Khelil Mettant en cause leur responsabilit? dans la manipulation des cours p?troliers
Dans un article qui vient de paraître dans la revue Energy Tribune, l'expert pétrolier américain Robert Bryce reconnaît s'être trompé dans ses analyses passées dans lesquelles il attribuait à l'impact de l'office et de la demande la flambée des prix du pétrole. «Les leaders de l'Opep avaient raison», écrit Robert Bryce expliquant comment les marchés à terme non réglementés étaient manipulés par les spéculateurs pour faire grimper les prix. Robert Bryce poursuit : «Il est bien sûr politiquement incorrect d'attribuer à l'Opep le mérite de quoi que ce soit, mais l'été dernier les leaders de l'Opep se sont tous accordés à dire qu'il n'y avait aucune raison pour que les prix pétroliers soient si élevés. Leurs déclarations ont fait l'objet de railleries. La réponse de l'Agence internationale de l'énergie et de certains grandes compagnies pétrolières mondiale, à savoir BP, Repsol et Shell était que l'offre et la demande étaient responsables de la hausse des prix. Ces commentaires ont été rapidement repris par Antonio Bruaut de Repsol YFP, la plus grande compagnie pétrolière espagnole qui déclara : «Les données fondamentales sont à l'origine de la hausse des prix sur le marché, les risque géopolitiques, l'incapacité de remplacer la production.» Le lendemain lors d'une conférence de presse, on posa la même question à Chakib Khelil, le président de l'Opep. Sans hésitation, il répondit : «Le plus gros de la pression des prix est exercé par la spéculation.» Khelil expliqua que les producteurs n'étaient pas à court de pétrole et que les cargaisons étaient prêtes à être expédiées à tout acheteur qui en manifesterait le désir. Alors que la récession s'aggrave, la chute des prix du pétrole et du gaz naturel est une bonne nouvelle pour les consommateurs. Mais pour la santé économique des Etats-Unis à long terme qui déclarent être inquiets de leur dépendance du pétrole étranger, la baisse des prix est une arme à double tranchant, une arme qui pourrait les rendre encore plus dépendants du pétrole étranger quand les prix du pétrole et du gaz se rétabliront finalement. Et ils se rétabliront. Ne me demandez surtout pas quand cela arrivera, ni pourquoi, conclut l'expert américain.
