Le secteur de la justice a vu, hier, la naissance officielle d'une inspection générale des services pénitentiaires, qui transmettra directement ses rapports périodiques et annuels au ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Belaïz. En effet, et au nom de ce dernier, le directeur général de l'administration pénitentiaire et de réinsertion, Mokhtar Felioune, a affirmé, lors de la cérémonie d'installation qui a eu lieu hier en son siège à Alger, que le groupe de travail en question s'occupera, entre autres, de l'inspection et l'évaluation des services au niveau de tous les établissements pénitentiaires et de rééducation, d'établir des rapports au ministre et de veiller sur la bonne gestion et l'application adéquate du programme de la réforme. L'inspection générale, créée en vertu du décret exécutif du 21 août 2006, et composée de dix personnes dont des magistrats expérimentés, des cadres du ministère et des directeurs des établissements pénitentiaires, se chargera aussi de faire respecter les droits de l'Homme en général, et ceux des personnes détenues en particulier. «L'une des priorités de l'inspection générale sera de renforcer les mécanismes de contrôle et de faire des propositions dans le sens de la consécration effective des méthodes modernes relatives à la protection des droits de l'Homme et à l'amélioration du traitement des personnes privées de liberté», a indiqué M. Felioune, qui a expliqué, par la même, que la création de cette nouvelle structure «vise le renforcement du contrôle périodique dont sont chargés les juges près les tribunaux et les cours, et du contrôle externe effectués par les organisations non gouvernementales (ONG), les personnalités de la société civile et les médias». Le directeur général de l'administration pénitentiaire a annoncé, par ailleurs, au cours de la même rencontre, l'installation d'une cellule chargée de la recherche pénitentiaire composée de magistrats, de médecins praticiens, de psychologues et de directeurs d'établissements pénitentiaires, avec pour mission la réalisation de recherches scientifiques dans le but de développer la méthode pénitentiaire et pour davantage de transparence. Les recherches scientifiques à effectuer par cette cellule, seront, selon M. Felioune, exploitées pour l'analyse des phénomènes de la criminalité et de la délinquance juvénile, puis transférées aux autorités compétentes pour prendre les mesures nécessaires et épargner la population juvénile des maux dangereux. A rappeler que toutes ces démarches rentrent dans le cadre de la réforme des services pénitentiaires et la réinsertion sociale des détenus.