Pas moins de douze scénaristes entre vétérans et jeunes, ont entamé, depuis hier, une formation de trois semaines, pour justement améliorer l'écriture scénariste. La formation en question sera animée par le scénariste de cinéma et de télévision, la Canadien Marcel Beaulieu. Le spécialiste a affirmé que sans aucun doute, ce stage vise à redonner au scénariste sa place réelle dans la production cinématographique et télévisuelle. «Le scénariste doit être vu comme «l'architecte, et le technicien, qui a l'obligation de produire un film, dans un cadre collectif et parvenir à résoudre les difficultés rencontrées durant le tournage» dira-t-il. Ceci étant cours d'une journée d'étude organisée, dimanche dernier, à Riad El Feth, le président de l'Association des réalisateurs professionnels algériens (ARPA) M. Belkacem Hadjadj, a déploré lors d'une journée d'étude et de réflexion sur l'écriture du scénario, l'absence de formation de scénariste et de réalisateur en Algérie, soulignant que l'écriture du scénario est une étape capitale dans la qualité d'un film. «Nous insistons sur l'importance du scénario, qui doit être de qualité, tout comme il doit être soumis à des règles dans son élaboration», a-t-il affirmé. Notre interlocuteur a joutée que la formation envisagée se penchera sur le volet théorique, puis sur l'étude collective des projets de chaque stagiaire, chaque candidat devant ensuite travailler sur son propre scénario. Le représentant du ministère de la Culture, M. Ahmed Béjaoui, a soutenu l'importance de la formation. «C'est un pilier pour l'écriture d'un bon scénario, cernant les problèmes de communication, de culture et de langage». Il a également insisté sur la séparation des métiers de réalisateur et de scénariste, tout en veillant à ce que le travail s'effectue en symbiose. Il a estimé d'ailleurs que l'action et l'image occupent une place de choix par rapport au dialogue dans une production cinématographique. Le réalisateur algérien, Lamine Merbah, n'a pas mâche ses mots pour rappler à l'assistance que les réalisateurs algériens continuent encore d'écrire des scénarios. «Sur 75 projets de scénarios soumis à la commission de lecture, neuf seulement ont été agréés en 2008». De son côté, M. Mouloud Achour, journaliste et ancien membre de la commission de lecture à la Télévision nationale, a lancé un appel en encourageant le travail des scénaristes afin de permettre aux réalisateurs de se consacrer pleinement à leur mission. «Je demande à ce que des passerelles voient le jour entre la production littéraire et le cinéma. Je demande aux scénaristes d'explorer et de traiter de thèmes autres que les drames sociaux. Le téléspectateur a besoin d'oeuvres recherchées et pas de productions moralisatrices».