La formation en question sera dispensée par le scénariste de cinéma et de télévision, le Canadien Marcel Beaulieu. Ce stage permettra à coup sûr de redonner au scénariste son poids dans la production cinématographique et télévisuelle. Pour rappel, l'Association des réalisateurs professionnels algériens a organisé une journée d'étude et de réflexion sur le scénario et le métier de scénariste. Les thèmes abordés ont porté sur la spécificité de l'écriture scénaristique, le rapport entre l'écriture littéraire, télévisuelle et cinématographique et sur l'état des lieux du scénario en Algérie. Les thèmes en question ont été développés par des professionnels algériens, dont entre autres Inâm Bayoud, Ahmed Béjaoui, Lamine Merbah, Azzeddine Mihoubi, Mouloud Achour, Marcel Beaulieu et Mahfoud Abderrahmane. Le président de l'Association des réalisateurs professionnels a indiqué l'absence de formation de scénaristes et de réalisateurs en Algérie. « Nous insistons, dira-t-il, sur l'importance du scénario qui doit être de qualité, tout comme il doit être soumis à des règles dans son élaboration. La formation envisagée se penchera sur le volet théorique, puis sur l'étude collective des projets de chaque stagiaire, chaque candidat devant ensuite travailler sur son propre scénario. » Pour sa part, l'enseignant canadien Marcel Beaulieu estimera que le scénariste doit être perçu comme « l'architecte et le technicien qui a l'obligation de produire un film dans un cadre collectif et parvenir à résoudre les difficultés rencontrées durant le tournage ». De son côté, Ahmed Béjaoui, représentant du ministère de la Culture, a préconisé la séparation des métiers de réalisateur et de scénariste. Lamine Merbah a révélé que sur 75 projets de scénarios soumis à la commission de lecture, neuf seulement ont été agréés en 2008. Mouloud Achour, journaliste et ancien membre de la commission de lecture à la Télévision nationale, s'est dit favorable à l'encouragement des scénaristes, permettant aux réalisateurs de se consacrer à leur domaine : « Le téléspectateur a besoin d'œuvres recherchées et pas de productions moralisatrices. » Pour l'Egyptien Ahmed Mahfoud, il est recommandé de respecter « l'idée développée par le scénariste et de ne pas la censurer. Un bon scénariste doit être doué, faire des études dans ce domaine et capitaliser une certaine expérience » expliquera-t-il. Gageons qu'à l'issue de cette formation de trois semaines, émergeront de talentueux scénaristes, à même de relever le niveau de l'écriture scénaristique.