Les ingénieurs, architectes, spécialistes de l'urbanisme et d'autres hautes compétences nationales qui auraient été découverts à l'université de Constantine et engagés pour réaliser des études jugées « très intéressantes » sont donc mis au placard. Dès lundi prochain, début des travaux du « workshop international », ils n'auront plus qu'à porter leurs regards sur les recommandations qui doivent être dégagées après trois jours de réflexion lourdement pris en charge. Les experts qui sont invités à Constantine sont nombreux. Ils sont originaires du Canada, du Portugal, de l'Espagne, de France, du Liban et des pays du Maghreb. Comme quoi, pour la modernisation de la wilaya de Constantine qui a inscrit sur son agenda une série de projets futuristes, il sera recommandé un cachet cosmopolite. Ainsi la population est en droit de rêver à une nouvelle stratégie de restauration pour sa vieille ville qui pourrait être inspirée des expériences acquises dans les vieux quartiers de Porto ou Madrid, comme elle peut espérer l'ouverture de quelques fenêtres styles Parisien ou Beyrouthin à partir des prochain buildings devant être construits sur les ruines actuelles du Bardo. Justement concernant ce quartier du Bardo il ne peut pas apparaître l'idée que la démolition subie ne répond à aucune stratégie préalable dans le cadre de la modernisation de Constantine. Un plan rigoureux a certainement été établi avant de procéder au délogement des habitants et il n'y a pas lieu donc d'attendre les conclusions de ce séminaire international pour lancer la concrétisation de ce monumental chantier. Comme c'est le cas du fameux pont transrhumel dont les études ont été ficelées et transmises aux autorités supérieures qui les ont avalisées et concernant lesquelles un budget monumental a été dégagé et définitivement accordé. Les conclusions qui sont donc attendues à l'issue de ce workshop international porteront sur d'autres aspects auquels on attend la connaissance dés le 29 janvier prochain. Il convient d'exclure dès maintenant la ligne du tramway concernant laquelle, d'importantes sommes ont déjà été investies, dans le cadre de la coopération algéro italienne. De même qu'à propos de la gare multimodale de Zouaghi en voie d'exécution et des futures lignes téléphériques annoncées précédemment. Que reste t-il alors ? Certainement le dédoublement des grandes voies de la circulation routière, un des premiers dossiers ayant été évoqué immédiatement après l'installation de l'actuel Wali, mais aussi une meilleure implication des principaux responsables locaux dans la prise en charge des missions qui sont les leurs. Effectivement cet aspect est l'un des plus grands déficits de la wilaya. Ni les élus, dans toutes les communes ni les cadres de l'exécutif ne sont pleinement opérationnels sur le terrain. Ceci est imposé sans doute par le manque de clarté qui est imposé par une méthode de gestion qui ne répond à aucune planification et qu'il convient par conséquent d'espérer retenir des expériences instructives devant être enseignées lors du séminaire des 26, 27 et 28 janvier prochain. Or, il n'y a pas lieu de se lamenter sur les dépenses financières nécessaires à la prise en charge de cette rencontre puisque les maires d'ici ou de là-bas auront au moins à rehausser leurs niveaux ne serait-ce que sur les méthodes performantes à illuminer leurs villes plongées dans l'obscurité ou à dégager les ordures publiques qui s'accumulent dans les cités et font souffrir leurs électeurs.