L'étau se resserre autour des trafiquants de drogue de la région de Bordj Bou Arreridj. Plusieurs d'entre-eux ont dû déserter les quartiers par crainte de se faire prendre. Les trafiquants de stupéfiants, qui approvisionnaient depuis belle lurette les dealers et les toxicomanes de la région, ont commencé à déménager depuis quelques temps vers d'autres quartiers et villes et à utiliser d'autres moyens pour liquider leurs « marchandises». La raison ? Une guerre a été lancée dernièrement par les limiers de la gendarmerie nationale contre ces trafiquants de drogue qui ont transformé la région, durant des années, en un point noir où se vendent haschich, comprimés psychotropes, ecstasy, kif et autres. Exemple de coup de filet : les services de Gendarmerie Nationale de Bordj Bou Arreridj ont procédé ce week-end à l'interpellation d'un trafiquant de drogue qui avait en sa possession 500g de kif traité. Le dealer en question, répondant aux initiales de G.M, âgé de 32 ans et natif de la ville de Ras El Oued, a été appréhendé en possession de 500g de kif traité dissimulé dans un sachet. Pour prendre leurs précautions, les trafiquants de drogue se déplacent à bord de leurs voitures et n'indiquent le lieu de rencontre à leurs clients qu'en dernière minute. Quelle que soit leur méthode, les enquêteurs ne les épargnent pas. La nécessité de mener une lutte sans merci contre le trafic de drogue dans la région. En effet, ces différentes affaires, ayant mis en exergue l'existence et l'importance de divers réseaux d'approvisionnement cette marchandise, ont démontré l'urgence d'agir au plus vite avec efficacité et fermeté. Ce trafic et la diffusion de ces drogues ont vraisemblablement des répercussions importantes sur l'augmentation de la violence et de l'insécurité au sein de la jeunesse bordjienne. Il conviendrait donc de mener une action forte et dissuasive à l'encontre de ce fléau. Malgré son éloignement des frontières la région de Bordj Bou Arreridj n'est pas épargnée par la consommation et le trafic de stupéfiants. Le cannabis est la drogue la plus consommée dans ces deux collectivités. Cette consommation, source de délinquance d'appropriation, s'étend au sein même des populations non marginales. Les circuits courts d'approvisionnement s'avérant plus lucratifs, Le commerce et la consommation se sont développés ces dernières années, surtout avec l'arrivée des étrangers dans la région, malgré la multiplication des opérations de saisie. Les trafics de cocaïne et d'héroïne restent marginaux et portent sur quelques grammes. Par contre, l'augmentation des quantités saisies de kif traité, et des produits de synthèse couramment appelés « cachés » ou psychotropes, font l'objet d'une attention renforcée des services répressifs. Ces produits très nocifs sont généralement utilisés par la majorité des consommateurs.