Alors que la région de Mostaganem est réputée, pour et par sa vocation agricole, et dispose de l'un des plus importants marchés de gros de fruits et légumes, les prix affichés sont inadmissibles et dépassent, parfois, tout entendement, et ce malgré le privilège de cette wilaya en matière de culture et de potentialités productives de produits de nourriture. La flambée des prix ne cesse d'atteindre des pics, jamais égalés. Au niveau du marché de gros de Sayada, dit Souk-Lil, cet état de fait n'est que la conséquence des intermédiaires, et autres pseudos commerçants qui, sans aucun état d'âme, contrôlent le marché, par leurs pratiques spéculatives et déstabilisatrices. Aujourd'hui, si le détaillant se trouve dans l'obligation de se soumettre au diktat de ces vautours, le consommateur reste, lui, le principal dindon de la farce. Au niveau du souk populaire «d'Aïn Sefra», la pomme de terre est affichée entre 40 et 45 DA, les choux fleurs à 80 DA, la salade verte est cédée à 70 DA, les artichauts, de piètre qualité, pourtant, à 60 DA. Pour les aubergines, les haricots, le poivron, les prix dépassent le seuil de 120 DA. Quant au prix de la tomate, il s'est stabilisé, ces derniers jours, où le kg se négocie entre 60 et 70 DA. Pour ce qui est des fruits et légumes, les mandarines et les oranges continuent d'être inabordables, pour les couches moyennes, au vu de leurs prix oscillant entre 70 et 120 DA le kg. Encore une fois, les prix des œufs, de la viande blanche et rouge continuent de prendre de l'envol. Les œufs sont cédés à, pas moins, 13 dinars pièce, le kg de poulet se négocie à 300 DA et risque, encore, de connaître une autre hausse, pour ce qui est de la viande bovine, elle est affichée à 900 DA le kg, contre 850 DA pour la viande ovine. En ce qui concerne les poissons, parfois les prix frisent le ridicule, au sein d'une région maritime comme Mostaganem. Le rouget, moyen, est à 800 DA, la crevette à 2 000 DA, l'espadon à 1 800 DA, même la sardine a pris des ailes, qui se voit cédée à 250 DA. Quant aux autres produits de première nécessité, hormis le sucre et l'huile, qui ont connu une légère baisse, les légumes secs, la farine, la semoule et, même, le concentré de tomate, continuent d'enregistrer des hausses de prix prématurées. Une chose est sûre, compte-tenu de la situation de désorganisation, qui prévaut au sein de nos marchés, et l'absence d'une régulation réfléchie, d'autres hausses des prix ne sont pas à écarter.