En marge des festivités marquant le 40e anniversaire de la mort de Martin Luther King, la communauté de Val-de-France a proposé en collaboration avec ses bibliothécaires de dresser un panorama d'une culture placée sous le signe de l'engagement : la culture afro-américaine. En effet, mardi dernier et sous le thème «Musique afro-américaine et conscience sociale» la salle André Malraux de Sarcelles (Val-d'Oise) avait vibré et ce jusqu'à une heure tardive de la nuit au son des musiques noires américaines. Le musicien Sébastien Danchin, grand spécialiste de la question, historien et auteur de l'Encyclopédie du rythme and blues parue chez Fayard avait dessiné avec l'art et la manière un panorama de très haute facture de la musique populaire afro-américaine depuis la Seconde Guerre mondiale a ce jour. Au menu les 200 spectateurs et spectatrices de toute couche confondue se sont régalés avec du blues, rythme and blues, soul et funk. Pour illustrer tout cela notre conférencier était accompagné sur scène de deux musiciens et pas les moindre s'il vous plaît, il s'agit de Jean-Jacques Milteau, joueur d'harmonica réputé qui s'est taillé, à la force du souffle, une réputation et une carrière mondiale, Manu Galvin à la guitare et les deux Américains qui formaient les chœurs, en l'occurrence Michael Robinson et Ron Smyth. Tout au long de cette magnifique soirée ces derniers nous ont proposé des morceaux magnifiques à l'image de Is This The Way ?, Yu can't always get wath yu wont une reprise des Rollings Stones, Dom in Mississipi et bien d'autres chansons extraites justement du dernier Album de Sébastien Danchin sorti dans les bacs récemment intitulé Soul Conversation.Ce concert-conférence était faut-il le souligner l'occasion de découvrir les facettes et richesse de cette culture noire américaine en abordant différents thèmes, de la place des Noirs dans la société américaine à l'esclavage et au racisme en passant par l'égalité. «Cette rencontre n'a rien a voir avec l'investiture de Barack Obama à la tête de la présidence américaine tout simplement parce qu'elle a été déjà programmée depuis belle lurette», devait signaler d'emblée notre conférencier à l'adresse de l'assistance. Avant d'ajouter en regrettant : «Par contre cette investiture a eu lieu 5 jours après le 80e anniversaire de la naissance de Martin Luther King mais personne n'en n'a parlée.»