Chrysler, célèbre constructeur automobile américain, ouvrira bientôt en Algérie une usine de fabrication de pièces de rechange. Cette annonce, plutôt satisfaisante pour le marché automobile national, a été faite par Steve Corle, directeur du réseau distribution Chrysler, au cours d'une conférence de presse organisé, hier, à l'issue d'une visite d'hommes d'affaires américains en Algérie. Mais avant la concrétisation de ce projet, cette marque américaine vendra ses voitures (Jeep, Chrysler et GMC) par l'intermédiaire du concessionnaire automobile GMS, distributeur exclusif de Mercedes dans le pays. L'Algérie, selon M. Corle, représente «le deuxième plus gros marché au monde». Preuve à l'appui, Chrysler ambitionne de «vendre plus de 20 000 voitures par an». Quant à ses perspectives, le géant de l'automobile américain introduira à l'horizon 2012 des véhicules électriques à grande autonomie. Le représentant de Chrysler n'a pas écarté l'idée de créer une usine de véhicules. Selon lui, cette idée pourra être concrétisé une fois leur réseau de distribution achevé, puisqu'ils auront pris conscience de l'état du marché automobile algérien. Revenant aux autres secteurs d'investissement qui risquent d'intéresser les américains, Ismael Chikhoune, président du conseil d'affaires algéro-américain, a indiqué qu'une série de protocoles d'accord sont en cours de finalisation. Ces derniers, selon le même intervenant, touchent différents secteurs, notamment l'agroalimentaire, les formations et les échanges universitaires, les ressources en eau, les technologies, les hydrocarbures, la santé, les transports et la pétrochimie. Pour sa part, Donald Deline, président exécutif du conseil d'affaires algéro-américain a mis en exergue les potentiels caché de l'économie algérienne, qui viennent, selon le même intervenant, au beau moment puisqu'elles aideront, d'une façon ou d'une autre, les compagnie américaine à affronter la crise économique. C'est pour cette raison d'ailleurs, que «les hommes d'affaires américains sont déterminés à investir à long terme en Algérie», a-t-il lancé aux journalistes. Il a ajouté par la suite que la délégation qui l'accompagne, constituée de 30 entreprises américaines, n'est pas venue en Algérie pour écouler leurs produits, mais pour accompagner le développement économique et transférer leur savoir-faire. Cette visite, deuxième du genre en moins de deux ans, selon M. Deline, s'avère fructueuse pour les hommes d'affaires américains qui se «sentent de plus en plus rassurés d'investir en Algérie». Interrogé sur le nombre de contrats signés par les sociétés américaines au cours de ce séjour, ce dernier a préféré ne pas se prononcer sur la question. Selon lui, il est trop tôt et difficile d'évaluer leur nombre. A une question sur les inquiétudes des investisseurs américains dans le secteur des médicaments, suite à la dernière décision du gouvernement, le chef de la section économique à l'ambassade, Amor Nedjai, a indiqué que la délégation américaine au cours de son séjour s'est entretenue avec le ministre de la Santé qui l'a rassurée.