Ressource n C?est un créneau porteur pour les industries et pour la création d?emplois. Les étrangers l?ont bien investi, mais l?Algérie doit favoriser la sous-traitance nationale en misant sur le potentiel des PME existantes. La Sonatrach et la Snvi sont les seuls intervenants dans le marché de la sous-traitance. Il y a actuellement 18 000 sous-traitants pour le marché énergétique, dont la plupart sont étrangers, alors que 160 opérateurs nationaux sous-traitent pour les véhicules industriels. Ce constat ne cache pas la réalité d?un marché qui n?a pas encore été bien évalué. Selon les intervenants, hier, au forum d?El Moudjahid, le marché de la sous-traitance est encore loin de rivaliser avec les industries des pays voisins. Bensaci Zaïm, président du conseil consultatif de la PME, estime que «l?intégration de la sous-traitance s?est opérée uniquement dans les industries mécaniques». Cela étant, ce domaine nécessite un «niveau élevé de formation technique et une organisation industrielle impeccable». M. Bensaci considère également que «la sous-traitance étrangère favorise le chômage» à l?heure où les programmes nationaux de développement de la PME interviennent en faveur de la création d?emplois. Pour sa part, Mokhtar Chaâboub, P-DG de la Snvi, est optimiste lorsqu?il déclare que «des milliers d?emplois ont été créés par le passé, seulement, il n?y a pas eu de capitalisation de ces ressources» et de préciser qu?«un projet d?un site de 80 hectares sera aménagé pour regrouper entre 50 et 100 sous-traitants algériens, en accord avec l?Ansej». Grâce à la sous-traitance locale, la Snvi a pu réduire ses importations et réaliser un chiffre d?affaires de 3 milliards de dinars en 2005. Ce marché reste donc porteur aux yeux de M. Ouslati, qui assure la direction de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat. «Par la sous-traitance, on peut moderniser les industries et obtenir un transfert de savoir-faire technologique», indique-t-il. Les autres industries sont également concernées par la sous-traitance. L?électricité, le plastique, les fonderies et l?agroalimentaire sont les domaines d?excellence pour créer plus de sous-traitants et d?emplois. La représentante du ministère de l?Industrie souligne à cet effet qu?«un projet de centre d?excellence de pièces de sécurité à Oued Smar est à l?étude». Cela pourrait aider la filière industrielle à créer des ateliers mécaniques en embauchant les jeunes diplômés des instituts polytechniques et centres de formation professionnelle.