La présidente du PT (Parti des Travailleurs), Louisa Hanoune, candidate à l'élection présidentielle, demande le gel de l'accord d'association avec l'UE (Union européenne) et du processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC (Organisation mondiale du commerce). Le monde, dit-elle, sait que ce système est dans une crise majeure sans précédent. Seuls les pays comme le Venezuela et l'Iran, qui ont rétabli leur souveraineté, s'en sortent, selon Mme Hanoune qui intervenait sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale dont elle était l'invitée de la rédaction. La faillite, ajoute-t-elle, est aux Etats-Unis et dans les grands pays industrialisés, la crise frappe la tête du système. L'avenir est au socialisme, pas au capitalisme, souligne Mme Hanoune. Elle s'appuie sur l'exemple du Venezuela où, fait-elle remarquer, Chavez a rouvert 3 000 entreprises qui étaient fermées et redistribué les terres aux petits paysans. La présidente du PT appelle à mettre en œuvre en Algérie des réformes algériennes et non pas celles du Fonds monétaire international (FMI) et des institutions financières internationales. L'origine du mal qui touche notamment le systèmes éducatif et de santé vient des politiques apportées de l'extérieur (de la Banque mondiale). Il faut, insiste-t-elle, un programme algérien pour l'école et la santé. A propos de l'école, elle appelle à faire un bilan des réformes. Il faut, dit-elle, qu'on écoute les enseignants, qu'on leur donne leurs droits ; il faut, ajoute-t-elle, des classes à 25 élèves, des crèches, des jardins d'enfants, des cantines scolaires, le sport obligatoire pour les filles et les garçons et ne pas politiser l'école. Au plan politique, elle estime qu'il faut restituer la parole au peuple pour préserver la souveraineté nationale. Elle critique le système du parti unique, encore en vie, selon elle. C'est le système du parti unique qui a mené le pays à la faillite dans les années 80, précise-t-elle. Si elle est élue à la magistrature suprême, elle appliquera aux nouveaux riches, le principe «d'où tiens-tu cela ?». «J'aurai l'audace, ajoute-t-elle, pour dire stop et que chacun rende des comptes.»