, Le Bangladesh doit pouvoir prétendre à 15 % des fonds que les pays développés pourraient s'engager à verser à un fonds d'adaptation climatique lors du sommet de Copenhague, plaide son ministre de l'Environnement. Au moins 20 millions de Bangladais, sur un total de 150 millions, devraient quitter leurs foyers si le niveau de la mer s'élevait d'un mètre. Leur nombre sera plus élevé encore si le réchauffement climatique finit par faire fondre les glaciers himalayens. «Nous sommes le pays le plus vulnérable face aux changements climatiques, et la communauté internationale a déjà admis le fait qu'elle doit nous aider à nous adapter», a déclaré Hasan Mahmud Khondoker. «La population de notre région côtière est plus nombreuse que la population globale de tous les Etats insulaires. De ce point de vue, au moins 15 % de tout fonds climatique doit nous revenir.» Le Bangladesh a prévenu qu'il demanderait durant le sommet que les 29 pays développés ayant historiquement émis le plus de gaz à effet de serre reversent quelque 1,5 % de leur produit intérieur brut (PIB) dans un fonds pour l'adaptation des pays pauvres.On estime qu'un tel effort permettrait de générer jusqu'à 600 milliards de dollars pour aider ces pays à mieux faire face aux bouleversements climatiques auxquels ils sont confrontés. Les représentants bangladais à Copenhague vont également souligner la nécessité de faciliter le transfert de technologies propres entre pays riches et pauvres. «Nous ne faisons pas l'aumône. Le Bangladesh demande simplement justice en tant que principale victime des changements climatiques», a renchéri l'économiste Qazi Kholiquzzaman Ahmad, membre de la délégation de son pays à Copenhague. Agence Voir sur Internet