Ainsi, pendant près de dix jours, les passionnés de ce genre de musique pourront assister à des concerts algériens et étrangers de grande envergure. En marge de ces soirées, les organisateurs ont programmé des conférences qui seront animées par des spécialistes en musique andalouse. Au cours d'une conférence de presse, tenue au cercle Frantz Fanon, le commissaire du festival, M. Rachid Guerbas a donné les grandes lignes du festival. Il a indiqué que les ensembles nationaux de musique andalouse qui seront programmés au cours de ce festival sont les lauréats de concours organisés cette année. L'Orchestre national de musique andalouse compte à son actif trois écoles, en l'occurrence, l'école de Tlemcen, l'école d'Alger et l'école de Constantine. Il est à noter que l'orchestre interprétera une nouba, spécialement écrite pour la quatrième édition de ce Festival de la musique andalouse des musiques anciennes. Les intéressés pourront découvrir les musiques du Bassin méditerranéen, d'Afghanistan et d'Iran. Le commissaire du festival, M. Rachid Guerbas, a d'ailleurs annoncé que de l'Afghanistan, sera présent à travers un illustre musicien. Ce musicien a décroché un difficile concours de guitare, organisé en France. Ce musicien hors pair a été le premier sur plus de six cents candidats. «Il se donne pour ambition de jouer la musique afghane en dehors de son pays, démontrant sa richesse et la culture élevée de la civilisation afghane. Ce festival a pour ambition de justifier la musique moderne actuelle par ses sources anciennes», a expliqué M. Rachid Gherbas. Cette quatrième édition permettra également de d'apprécier le passage d'un musicologue français, possédant une collection unique de près de six cents instruments anciens dont certains sont des pièces très rares et d'une valeur inestimable. «Cet éminent musicologue nous interprétera des morceaux de musique ancienne avec les instruments d'époque.» Abordant le volet de la participation marocaine, le conférencier annoncera la participation de l'école de musique andalouse de Tétouan qui fait escale à Alger avec d'éminents interprètes. L'Espagne se distinguera par le concert de deux grands guitaristes, lesquels se plairont à taquiner la guitare classique avec celle de flamenco. Le chapitre des conférences compte des conférences, données par des pédagogues «Ce sont des pédagogues qui savent se mettre au niveau des spécialistes comme à celui de simples amateurs. Pour ces musicologues, la musique est une science, s'appliquant à toutes les sortes de musique, dans l'espace et dans le temps», dira-t-il. De son côté, M. Zeghmi, adjoint au commissaire du festival, s'est dit satisfait de voir un public toujours plus nombreux à chaque édition. «Nous sommes preneurs si nous trouvons une salle ayant des capacités pus grandes que celle de la salle Ibn Zeydoun.» Cet interlocuteur ne cache pas son souhait de voir une implication plus importante de la société civile pour l'aide et le soutien à ce Festival international de la musique andalouse. Au terme de cette quatrième édition, un hommage sera rendu notamment à au regretté cheikh Hassen El-Agharib. La dernière soirée du festival verra en première partie le passage des candidats au concours de mandoline. «Nous voulons que nos musiciens soient remarqués par les participants étrangers. Leur haut talent sera le meilleur signe qui leur permettra de participer également dans des festivals qu'organisent ces pays et aussi dans de prestigieux festivals internationaux de part le monde», a conclu M. Rachid Guerbas. La soirée de mardi prévoit le passage sur scène de deux formations dont Babeyn Ensemble, musique savante ottomane et Ibnou Badja, 2e prix du Festival national de musique «sanâa».