, Des diplomates se sont vu refuser l'accès au procès d'un dissident chinois, Liu Xiaobo, jugé, hier, au tribunal du peuple numéro 1 à Pékin, pour avoir appelé à des réformes politiques et demandé la fin du monopole du Parti communiste. Ce procès ouvert à deux jours de Noël est une nouvelle preuve de la stratégie des autorités de mener ces procès à la sauvette, estiment les défenseurs des droits de l'Homme, qui cherchent à donner un peu de publicité à l'audience. «Le seul objet de ce procès est d'habiller juridiquement la répression politique toute nue», a estimé la directrice de Human Rights Watch pour l'Asie, Sophie Richardson. Une quinzaine de diplomates sont restés à la porte du tribunal, d'après un représentant européen en Chine, le premier secrétaire de l'ambassade de Suède Nicholas Weeks. La femme du dissident, Liu Xia, qui n'a plus revu son mari depuis mars dernier, s'est vue interdire l'entrée. La police a aussi demandé à son avocat Shang Baojun de circuler, l'accusant de gêner la circulation.Liu a été placé en détention il y a un an, juste avant la publication d'un appel clair à la libéralisation politique, intitulé Charte 08, dont il est l'un des auteurs. Plus de 300 personnalités, dont des intellectuels chinois de premier plan, ont signé cet appel avant sa sortie.