, Les sénatoriales qui auront lieu demain s'annoncent indécises tant la lisibilité de ce rendez-vous est chahutée par le jeu de coulisses, de dissension, de ralliements, de défections et d'alliances. Ce vote est surtout marquée par l'irruption sur la scène politique locale des dissidents du MSP, les partisans de Menasra, appelés à jouer le rôle d'arbitres entre les candidats en lice. Le Front national algérien paraît le mieux armé pour ce rendez-vous puisque il a réussi à faire respecter la discipline partisane parmi ses élus et opté pour un candidat qui rallie les suffrages de toutes les tendances qui traversent les rangs de cette formation à Oran. «Benmaârouf qui préside la commission finances et économie de l'APW est le candidat le mieux indiqué pour défendre les chances du parti. Il jouit de la confiance de plusieurs élus des autres formations politiques», affirme Zerrouki Mohamed au cours d'un point de presse organisé hier au siège local du parti. Ce dernier ne manquera pas de souligner que son candidat peut compter sur les voix des élus des autres partis notamment du FLN, du RCD et des dissidents du MSP. «Nous avons réussi à réorganiser le parti et à choisir le candidat du consensus qui peut défendre au mieux les aspirations des Oranais», affirme la même source. Le FLN pour sa part doit composer avec des défections. La discipline qui faisait sa force a volé en éclats et le président de l'APW doit faire face à deux candidats de sa formation qui ont préféré faire cavalier seul au lieu de se ranger derrière la bannière du parti. M. Hadjoudj qui peut compter sur les voix du PT qui a donné à ses élus, à titre exceptionnel comme consigne de voter FLN aura à convaincre ceux de sa formation qui seraient tentés par le vote au profit de Tayeb Mehiaoui et Mohamed Kacha qui ont préféré passer outre la discipline du parti et se présenter en candidats libres. Le RND qui aspire également remporter cette échéance a choisi la jeunesse comme critère pour présenter Naït Bahloul Abdelaziz le responsable local de l'ANSEJ. Ce dernier peut au moins compter sur les voix des élus de son parti et grignoter quelques autres parmi les partisans de Menasra qui sont devenus l'objet de toutes les convoitises ces derniers jours à Oran. Pour sa part, le MSP qui a présenté Belaabed Mohamed pourrait donner à la dernière minute comme consigne de vote à ses militants d'exprimer leurs voix pour le candidat du FLN. Miné par les défections enregistrées depuis la dissidence de Menasra, ce parti semble avait perdu la partie à Oran.