Ils ont été embusqués par la police égyptienne. 520 personnes voyageant avec 150 camions pleins de marchandises ont eu à affronter ces sbires dépêchés par Moubarak qui semble jouir à l'extase de l'approbation de ses maîtres sionistes. Tel ce petit caniche de Bush qu'on appelait jadis Tony et qu'on a récompensé par un poste à la tête du quartet. Qu'en serait-il pour Moubarak, après s'être mis de connivence, et sans pudeur aucune, avec le régime sioniste? Chez nous, on ne cesse de dire que dans de telles situations, il vaut mieux être coq d'un jour qu'une poule pour toujours. Le «zaïm» masri semble opter pour un masochisme qui défraierait la chronique freudienne. Tant pis pour lui, c'est le rôle qu'il a choisi sur la scène historique, à l'image de l'un de ses prédécesseurs qui a osé monnayer la cause palestinienne. Revenons donc à notre sujet. Selon les derniers échos du convoi Viva Palestine, 55 blessés ont subi le matraquage de la police égyptienne dans le port d'Al-Arish, près de Ghaza. L'une des membres, Alexandra Lort-Phillips, 37 ans, qui travaille pour le Service de la jeunesse délinquante d'Enfield, au nord de Londres, raconte : «Des gens en civil ont commencé à nous jeter des pierres, puis la police est entrée en action, avec des gaz lacrymogènes et des matraques. Des gens ont été sévèrement frappés. J'ai 42 personnes dans mon équipe et une dizaine d'entre elles ont été emmenés à l'hôpital pour des blessures à la tête, des coupures.» Selon cette témoin, les chiens de chasse n'ont épargné personne: ils ont eu la dent longue. Allez maintenant demander aux Egyptiens. Vous savez ces gens aux langues longues. Ces faux comédiens qui maîtrisent l'art de rater les scénarios. Ils vous rétorqueront que ces passages doivent être soumis au contrôle sioniste. Oui, on a l'impression d'assister à l'agent de sécurité qui ne vous laisse pas franchir le portail sans l'autorisation de son directeur. Dans cette situation précise, nous serions tentés de dire un directeur de conscience qui maîtrise parfaitement tous les faits et gestes de son patient. «Les autorités égyptiennes étaient déterminées à mettre à l'écart plus de 55 de nos véhicules pour les faire passer par un checkpoint israélien», précisera le député britannique George Galloway qui dirige le convoi, dans une déclaration à Sky News. Plus précis encore, il ajoutera : «Nous avons refusé cette proposition parce que c'est une rupture de l'accord auquel nous sommes parvenus à Akabar, entre le gouvernement d'Egypte et le côté turc, et il est parfaitement inconcevable que 25% de notre convoi aille en Israël et n'arrive jamais à Ghaza… Parce que rien de ce qui passe par Israël n'arrive jamais à Ghaza.» Effectivement, rien ne passe à Ghaza, comme nous l'avons signalé dans une précédente chronique, les Egyptiens préfèrent laisser pourrir les aides humanitaires du côté d'Al Arish, avant de les brûler, plutôt que de les donner aux Palestiniens. Embuscades, attentats, les Egyptiens sont assez forts en traîtrise...