Le doute s'est installé parmi le personnel de la santé à la suite de la nouvelle du décès d'un médecin-réanimateur dans le centre hospitalier de Sétif. Lors de notre visite à l'hôpital Yahia-Farès de Miliana, qui compte 462 employés, toutes catégories confondues, nous avons recueilli quelques avis. Mme L. M., infirmière au service maternité nous dira à ce propos : «Beaucoup de mes collègues sont sceptiques. D'autres refusent de se faire vacciner par peur des effets secondaires.» M. B. M., chef de service : «Ici, la vaccination n'a pas drainé beaucoup de monde et dans l'ensemble, le taux reste faible, c'est-à-dire 15 %.» Nous avons visité aussi l'hôpital d'Aïn-Defla pour s'entretenir avec le directeur : «Pour le personnel qui est au nombre de 532 personnes, cette campagne reste bien timide. Depuis le début, on compte seulement moins de 80 personnes qui ont accepté de se faire vacciner. Ici, la mort d'un médecin dans la wilaya de Sétif a fait le tour des services et chacun commente à sa façon l'utilité du vaccin. Mais pour cette semaine, nous avons décidé d'organiser des journées de sensibilisation à travers tous les centres hospitaliers afin que cette campagne se déroule dans de bonnes conditions pour donner des résultats souhaités». Enfin, notons que la wilaya d'Aïn Defla a reçu 3 850 doses de vaccin réparties à travers 16 centres. Plusieurs médecins rencontrés à Khemis Miliana, El-Attaf et Djendel avaient le même souhait : «La prévention et une grande campagne de sensibilisation sont des moyens efficaces pour lutter contre cette pandémie.» La radio locale d'Aïn Defla a aussi programmé des émissions pour sensibiliser le maximum de citoyens, particulièrement en zone rurale. Des programmes en tamazight sont diffusés en direction des régions de Tachta, El-Abadia et Sidi Medjahed.