Les conditions climatiques défavorables ne semblent pas apaiser la colère des Algériens qui, pour la plupart d'entre eux, remettent en cause le système tactique mis en place par l'entraîneur Rabah Saâdane, ainsi que le choix des joueurs. En effet, ce dernier qui s'entête à jouer avec trois joueurs en défense, cinq au milieu et deux attaquants, n'a pas changé de tactique durant tout le match contre le Malawi alors que notre équipe était menée au score. Pire, il n'a pas procédé à un changement de joueurs alors que le besoin se faisait ressentir déjà en première période. Saïfi qui était à côté de la plaque n'a été remplacé qu'à la 63e, soit en seconde période. Les carottes étaient cuites. Ziaya n'a rien pu faire. Ni même Bezzaz et Bouazza qui font, eux aussi, leur entrée bien que tardive. C'est une faillite collective. Celle surtout de l'entraîneur qui ne veut toujours pas reconnaître que son choix n'est pas le bon. Il n'y a aucun mal à revoir sa copie. De quoi Saâdane a-t-il peur ? Lemmouchia qui a beaucoup joué en Afrique n'avait-il pas sa place ? Il y a des joueurs dont Mansouri qui ont pris de l'âge et qui ont du mal à jouer sous un soleil de plomb. C'est devenu une réalité. C'est aussi cela le football, des joueurs arrivent d'autres partent. Si il est vrai qu'il est le chef à bord, il n'est pas à l'abri de certaines erreurs qu'il peut commettre. La preuve, il a perdu par un score lourd, très lourd même si l'on prend en compte le niveau du Malawi. Ce dernier qui était organisé a profité des occasions qu'il a eues. Trois aubaines, trois buts. Entre temps, la défense algérienne prend l'eau de toute part. Le bateau coule. Le commandant Saâdane n'y peut rien. Mené deux à zéro, il constate les dégâts sans broncher. Saïfi qui a du mal à courir est maintenu à son poste. La défense qui est, elle aussi, dépassée, n'est pas remaniée. Le coach aurait pu changer de tactique en incorporant, par exemple, Raho à la place de Zaoui pour passer à un système 4-4-2. Nous ne sommes pas entraîneur ni même à la place de Saâdane mais le football est universel. Aussi, Saïfi que nous respectons beaucoup n'a plus la même énergie. Il peut être un bon joker mais il a du mal à terminer une rencontre même si il a été déterminant lors des éliminatoires. Aujourd'hui, on dispute une phase finale qui regroupe les meilleures équipes africaines. La chaleur peut, il vrai, constituer un handicap, mais il y a aussi et surtout d'autres facteurs. Toutes les équipes en souffrent. Il n'y a pas que l'Algérie. Ici, on peut dire aussi, n'en déplaise à Saâdane et Raouraoua qui accuse la presse sportive de vouloir déstabiliser l'équipe nationale, que le choix du stage à Toulon en France n'a pas encore donné ses fruits. Le résultat est là. Trois à zéro sans que l'équipe ne puisse développer un jeu qu'on lui connaît. Il y a eu des défaillances, Saâdane doit assumer au lieu de dire que c'est la chaleur et le taux d'humidité élevé qui ont eu raison des joueurs. Saâdane qui s'est exprimé après la rencontre a dit que les joueurs s'étaient acclimatés avec le temps vers la fin du match. Il avoue qu'il peut y avoir de l'adaptation. Pourquoi alors s'entêter à aller se préparer à -4° pour aller jouer à plus de 32°. Hier, l'entraîneur-adjoint de Saâdane a, enfin, avoué qu'il y a eu des défaillances dans le jeu. Cela, tout le monde l'aura remarqué. Mais dans un match, la seconde mi-temps, dit-on, appartient à l'entraîneur. Apparemment, ça n'est plus le cas aujourd'hui avec Saâdane. Il a beau incriminé les conditions climatiques, il n'y a pas que cet aspect qui doit être remis en cause. Car lundi, il n'y pas que les joueurs qui ont eu chaud, même les supporters… Sofiane Gassouma A voir n Al jazeera sport + 9 : Tunisie-Zambie à 19h30