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Robert Gates au chevet de l'allié pakistanais
USA-Pakistan
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 01 - 2010

C'est une tâche bien difficile qu'a entreprise, jeudi, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, en se rendant à Islamabad lors d'une visite surprise destinée à renforcer les liens entre les deux pays, et rassurer son allié sur «l'engagement à long terme» des Etats-Unis à ses côtés. Si un sujet suscite inquiétudes et doutes grandissants chez les responsables américains de politique étrangère, c'est bien le devenir du Pakistan et le dossier, complexe, des relations américano-pakistanaises, lourdes de tensions et de méfiance réciproque. Le responsable du Pentagone, qui a jugé urgent d'improviser cette escale, au sortir d'un voyage en Inde, l'ennemi traditionnel du Pakistan, a parlé d'un «déficit de confiance», mais précisé qu'il n'éviterait pas les questions épineuses, citant, entre autres choses, les démonstrations croissantes d'antiaméricanisme se traduisant «par des problèmes de visas et le harcèlement de notre population».
Complaisance de l'armée
Très inquiets de la poussée, spectaculaire, des taliban pakistanais et de la menace qu'ils ont semblé faire peser, à l'automne, sur un pouvoir civil pakistanais terriblement fragile, mais doté de l'arme nucléaire, les Américains ont salué les grandes offensives menées par Islamabad pour écraser les insurgés pakistanais qui ont pris les armes dans l'ouest du pays. Mais Washington n'a cessé de dénoncer la réelle complaisance avec laquelle l'armée, très autonome, tolère, en revanche, la présence de combattants afghans, qui se réfugient dans les enclaves pakistanaises frontalières de l'Afghanistan pour échapper à la pression de la contre-insurrection américaine. Les militaires pakistanais invoquent la lourdeur des opérations qu'ils mènent déjà contre leurs propres insurgés islamistes, jugeant toute action impossible sur ce front avant six mois.
Mais les Américains soupçonnent le Pakistan de jouer un double jeu, et de vouloir garder les taliban afghans dans sa manche, afin d'en faire des têtes de pont pour revenir en force dans le jeu à Kaboul. Obsédés par le conflit qui les oppose aux Indiens, les militaires et les services pakistanais estiment, en effet, avoir besoin de la profondeur de l'Afghanistan pour survivre géopolitiquement. Ils n'ont cessé de s'inquiéter du renforcement des relations entre New Delhi et le régime d'Hamid Karzaï. «J'espère parler avec mes interlocuteurs… du fait qu'on ne peut ignorer une partie de ce cancer (l'insurrection islamiste afghane, Ndlr) et prétendre qu'il n'aura pas d'impact sur ce qui se passe chez eux», a expliqué Gates, qui devrait évoquer un éventuel plan militaire pakistanais contre les taliban afghans au Nord-Waziristan. Le responsable et ses hôtes devraient, aussi, évoquer les missions aériennes des drones américains, qui tentent de cibler le réseau de Ben Laden et ses alliés pour les éliminer. Washington juge ces opérations cruciales au succès de leur campagne afghane. Le Pakistan parle, au contraire, des effets délétères de ces frappes aveugles, qui expliqueraient la montée des sentiments antiaméricains dans la population. Depuis août 2008, plus de 80 attaques de drones américains ont fait près de 750 morts dans le nord-ouest du Pakistan.
Hésitations pakistanaises
Décidés à montrer que leurs relations avec Islamabad ne sont pas uniquement liées à la guerre afghane, les Américains ont débloqué près de 15 milliards de dollars d'aide pour l'économie pakistanaise. Mais la lenteur de la bureaucratie locale à libérer des centaines de visas pour les ressortissants américains dépêchés par les grandes agences de développement complique le processus, tendant la relation, au lieu de l'améliorer. Sourcilleux sur leur souveraineté mais, en même temps, jaloux des liens politiques et économiques croissants qui se développent entre l'Inde et l'Amérique, les Pakistanais semblent partagés sur leur identité et leur stratégie. «Au Pakistan, toutes les politiques que nous menons semblent déboucher sur les effets inverses de ceux recherchés, notait récemment, sceptique, le politologue Francis Fukuyama. L'évolution est très dangereuse», avertissait-il.


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