, Ce maestro de la contrebasse, artisan du jazz et très influencé par le grand Mc Coy Tyner est né à Camden, une petite ville, non loin de Philadelphie(Pennyslvanie) au Etats-Unis. Il baigne dans le Gospel pendant son enfance et côtoie la musique jazz avec son frère, pianiste du groupe Art Blackey. Ce contrebassiste remarquable, avec sa sincérité, son honnêteté et humour, a mené une carrière originale. Le pilier des sections rythmiques les plus relevés a joué aux côtés d'autres grands musiciens comme Hank Mobley, Joe Handerson, John Hicks et joue actuellement avec le quartet d'Archie Shepp depuis 1990 à Paris. Au cours des années soixante, Wayne dirigeait son propre groupe et jouait avec John Coltrane à Philadelphie. En 1971, il faisait partie des jazz Messengers d'Art Blakey et jouait régulièrement avec Sonny Rollins, Freddie Hubbard, Sonny Stitt et Georges Benson en 1974. Nous l'avons rencontré juste après son concert de Sarcelles (Val d'Oise) et il a aimablement accepté de répondre à nos questions avec un français à l'américaine. Interview : La Nouvelle République : D'abord, félicitations pour ce fabuleux concert. Wayne Dockery : Ah ! yes thank you, merci c'est gentil à vous Vous avez repris pratiquement tous les morceaux de Mc CoyTyner ? Non pas tous, malheureusement, mais on a repris les chef d'œuvres de Mc Coy comme les ballades et les autres titres. Pas de jazz oriental, ce soir pourquoi ? Pourtant, Mc Coy a participé à l'avenement du jazz modal ! On ne pouvait tout jouer, ce soir, je vous l'ai dis, on est pris par le timing. Mc Coy a, à son actif, un grand repertoire très riche et varié. Et pourquoi n'avons-nous pas écouté vos propres compositions ce soir ? Parce que nous voulions rendre un hommage personnel à Mc Coy Tyner, c'est quand même un monument du jazz et ses œuvres restent toujours d'actualité et puis, il est fort ce mec… Avez-vous déjà joué avec lui ? Oui, bien sûr. J'ai eu l'honneur de jouer avec lui au moins deux ou trois fois, c'était génial. C‘est même un régal, je vous l'ai dit Mc Coy est une bête sur scène… Avec quels autres musiciens avez-vous joué ? Eh bien, ils sont nombreux. Je citerais, entre autres, Georges Benson, Joe Henderson, Sonny Fortune, Jimmy Heath, Clifford Jordan, Boby Hutcherson, John Hicks… Vous avez déclaré récemment que vous ne vouliez pas devenir musicien et pourtant ! C'est vrai que j'ai essayé de ne pas devenir musicien, mais c'était plus fort que moi ( rires). Je n'ai pas pu résister surtout en écoutant Mc Coy et ce qu'il dégageait comme sonorités avec son piano, il y a de quoi être tenté ! Il sont nombreux les jazzmen américains à avoir élu domicile en France et plus particulièrement à Paris. Pourquoi selon-vous ? C'est pour des raisons multiples, comme tous les musiciens du monde qui essayent d'exporter leur culture dans le monde entier et Paris et bien placée pour cela, je pense. Il y a exactement un an, jour pour jour, que Barack Obama a été élu président des Etats-Unis. Quel bilan faites-vous ? Barck Obama a largement le temps durant son mandat pour rendre les lettres de noblesses des Etats-Unis. En un an, je crois que personne ne peut tout changer… Il faut lui laisser le temps… Hormis la musique, vous étes branché football ? Oui, bien sûre mais pas trop… Vous savez que l'équipe de football des Etats-Unis va rencontrer l'équipe d'Algérie en Coupe du monde, cet été, en Afrique du Sud ? (Rires) Ah yes Algeria oui, oui je sais. J'espère seulement que la meilleure équipe l'emportera et passer le premier tour avec brio. Entretien réalisé à Paris