Pour revenir au cas de la Guinée, dès le 23 décembre l'ambassadeur adjoint de la France à l'ONU demandait au Conseil de sécurité d'agir rapidement pour traduire en justice les responsables du massacre, fin septembre, d'opposants par les forces de sécurité guinéennes, qualifié de «crime contre l'humanité» par un rapport de l'ONU. «La CPI doit être saisie. L'impunité ne peut pas être une option», précisait ce dernier. Ne devrait-il pas se sentir honteux de ne pas en faire de même pour traduire en justice les criminels sionistes. Ne serait-ce qu'après la publication du rapport Goldstone sur Ghaza. Lors de l'adoption par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, le 16 octobre, du rapport de la Commission d'enquête de l'ONU sur Ghaza présidée par le juge Goldstone, la France n'a pas pris part au vote. Puis, elle s'est abstenue lors du vote, le 5 novembre, de la résolution de l'assemblée générale de l'ONU qui a approuvé, à une très large majorité aussi, les conclusions de ce rapport de 585 pages faisant état notamment de «crimes de guerre et de possibles crimes contre l'humanit» perpétrés l'hiver dernier à Ghaza. La France n'a, donc, pas soutenu cette résolution de l'ONU qui exhorte le secrétaire général des Nations unies à transmettre ce rapport au Conseil de sécurité, habileté à saisir la Cour pénale internationale( CPI). Pourquoi, donc, ce qui est valable à l'encontre du gouvernement guinéen ne l'est-il plus quand il s'agit de celui du régime sioniste ? Plus grave, les représentants de la France non seulement ne se sont pas abstenus ou n'ont pas pris part au vote, mais ont tout fait pour contrer ces votes positifs ? Et ils s'opposent clairement à la saisine de la CPI. ! Et, le 12 octobre, Christophe Bigot, ambassadeur de France en poste à Tel-Aviv, met en cause le rapport Goldstone : «Nous savons tous comment l'armée israélienne opère à Ghaza. Nous savons bien que ce n'est pas le cas.» (cité page 3 par le Canard enchaîné du 21octobre) ! Et les autorités françaises développent la coopération économique, militaire… avec les criminels sionistes qui accentuent la colonisation en Cisjordanie (dont à Jérusalem-Est) et la répression contre la résistance populaire et pacifique au mur sioniste d'annexion. «La France s'inscrit résolument dans la lutte contre l'impunité», déclare Bernard Kouchner, avec Michèle Alliot-Marie, le 6 janvier dans le Monde, dans une tribune pour la création d'un pôle «génocides et crimes contre l'humanité» au tribunal de Grande instance de Paris. Création qui «s'inscrira en complémentarité de l'intervention de la Cour pénale internationale de La Haye». Encore faut-il que la grille de lecture soit la même pour tous les pays et qu'il n'y ait pas un droit permanent à l'impunité pour la politique sioniste ! (Suivra)