Le président du Front national algérien, Moussa Touati, a animé, hier à Alger, une conférence de presse. D'emblée, Moussa Touati a commenté les résultats obtenus lors des dernières sénatoriales où son parti n'a obtenu que deux sièges. Selon lui, l'achat des voix et le non-respect des déclarations sur l'honneur sont à l'origine de ce faible score. Il dira à ce propos : «Il y avait une trahison et je compte assainir les rangs en procédant à l'ouverture d'une enquête. L'affaire est en cours». Le président du FNA a indiqué qu'avant la fin du mois d'août prochain, son parti va recourir à la réorganisation de ses institutions wilayales et communales. D'autre part, Moussa Touati a tenu à donner son avis sur la session d'automne de l'APN qui s'est clôturée avant-hier. Selon lui, l'hémicycle est devenu un lieu où les députés posent des questions sans grand intérêt, «même si un ministre donne une réponse vague, le député ne peut demander ni sa démission ni lui retirer sa confiance, dans ladite assemblée, la représentation populaire est donc confisquée», a indiqué le président du FNA. Face à l'oisiveté de l'APN, le FNA ne compte nullement retirer son groupe, puisque le parti de Touati préfère «garder un œil». S'agissant des différents scandales financiers qui éclaboussent la vie économique et politique du pays, le conférencier a appelé à la mise sur pied de tribunaux spéciaux afin de combattre la corruption. «Les différents scandales de la Sonatrach, de l'autoroute Est-Ouest, d'Algérie Télécom, les marchés douteux relatifs à l'importation de la pomme de terre et dernièrement le vaccin tant contesté contre la grippe A nous interpellent. Nous appelons à ce que les lois soient plus dissuasives à l'encontre de ceux qui brassent des milliards grâce à ces affaires douteuses.» Toutefois, M. Touati n'écarte pas l'option des règlements de compte dans ces affaires de corruption, en portant le chapeau aux peuple algérien, qui selon lui, «ne s'est pas uni pour défendre ses intérêts, le problème donc se situe à ce niveau», a-t-il argué. Sur le volet diplomatique, l'intervenant a dénoncé la complaisance - de la diplomatie algérienne face aux insultes des Egyptiens. Il dira que «les intérêts économiques des uns et des autres dans les deux pays se sont entremêlés, c'est pour cette raison que l'Algérie n'a pas utilisé l'arme économique comme instrument de représailles», a-t-il conclu.