Lors d'une conférence de presse qu'il a animée hier à Alger, le président du FNA est revenu sur les résultats des dernières sénatoriales ainsi que sur les détournements qui minent la nation et qu'il appelle désormais «terrorisme économique». «Halte au terrorisme économique», s'est révolté Moussa Touati pour qualifier les scandales qui se suivent dans le secteur économique, tout en proposant de créer des institutions juridiques qui veilleront à ce que ce genre de manigances ne se répète pas, une juridiction qui sera aussi à l'écoute du citoyen qui veut porter plainte. Par ailleurs, l'orateur a insisté sur le fait que la rente pétrolière dont jouit l'Algérie doit être utilisée pour bâtir une grande nation pour les générations futures, puisque d'après lui, ces revenus doivent servir aux grands projets à long terme et non à une économie horizontale où le simple citoyen n'a pas droit de cité. Par ailleurs, l'orateur dénonce la privatisation des sociétés nationales d'une manière anarchique, à l'instar du sort réservé au parc de la SNVI à Bab Ezzouar. «Le vote pris en otage» Le président du FNA est revenu sur sa déception en voyant le bilan de son parti lors des dernières sénatoriales, vu qu'il a réussi à aligner seulement 2 sièges alors qu'il tablait sur au moins 6 sièges au sein de l'hémicycle Zighout Youcef, ce qui fera dire au conférencier que le bradage des voix s'est emparé de beaucoup de ses élus qui n'ont pas résisté aux sommes alléchantes qui leur ont été proposées par d'autres formations politiques. Des élus qui n'ont pas tenu leur engagement avec le FNA, et qui ont donné des idées aux dirigeants du parti afin de programmer la restructuration du FNA, l'assainissement du parti de tous les parasites qui l'entourent. Et à propos de la restructuration du parti, Moussa Touati a précisé que l'action qui a commencé en juin passé n'a pas encore pris fin pour des raisons techniques. Et après tout le tapage médiatique qui a éclaté entre l'Algérie et l'Egypte, le président du Fna a précisé que cela ne se passe pas au niveau des deux peuples, mais plutôt entre les dirigeants des deux pays dont les nôtres n'ont à aucun moment pris une quelconque décision. En définitive, Moussa Touati s'est montré très déçu du fait que les lumières à l'université issues des enfants du peuple ne bénéficient pas de bourses d'études à l'étranger.