Pour étayer ses propos, M. Ouyahia n'ira pas par quatre chemins: «Malgré les énormes exploits réalisés grâce à la politique suivie par le président de la République ces dernières années, notamment, dans les domaines économique, social et sécuritaire, le RND ne pourra pas se voiler la face en fermant les yeux sur les scandales financiers, de corruption et de laisser-aller total enregistré dans les administrations et institution publiques. Le secrétaire général du RND ne s'arrêtera pas là, et ce, dans la mesure où il évoquera l'inquiétude de sa formation politique vis-à-vis des mouvements de protestation observées dans le milieu ouvrier, en particulier, et dans le milieu professionnel en général. Pour lui, certaines de ces revendications «se réfèrent aux mirages du pétrole, au moment où cette ressource est en net recul, d'où la nécessité de tout un chacun de faire preuve de vigilance». Il est «tout à fait normal d'augmenter les salaires mais il ne faut pas nous nourrir d'illusions ni d'évoquer un salaire national minimum garanti imaginaire», a-t-il lancé. Sans ménagement, les raisons de ces mouvements syndicaux sont attribuées par M. Ouyahia, quelques heures plus tard durant la conférence de presse, à certaines fractions de la société «ayant perdu la bataille dans l'espace politique. Cette défaite a été transformée par ces derniers, en une bataille syndicale», a-t-il lancé. Toutefois, le premier responsable du RND tentera, à cette occasion, de lancer un message à ces «détracteurs». Pour lui, «tout le monde est sur un bateau qui s'appelle l'Algérie». Durant son allocution, M. Ouyahia a assuré que l'Etat algérien est bien déterminé à remédier à cette situation, et ce, en trouvant des solutions tangibles à ces problèmes. Cette bataille, a-t-il renchéri, est très difficile à mener dans la mesure où «elle affectera les intérêts de certaines personnes aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays», a fait savoir M. Ouyahia. Ces derniers, a-t-il pousuivi, «en guise de représailles essaieront de porter atteinte à la stabilité du pays». C'est pour cette raison d'ailleurs que le premier responsable du RND a appelé toutes les franges de la société à s'unir pour faire face à ce genre de situation et à faire preuve de vigilance face à une escalade qui pourrait «compromettre notre avenir dans un monde impitoyable». Profitant de l'occasion, M. Ouyahia mettra en évidence les énormes exploits réalisés dans le domaine sécuritaire grâce à la politique de réconciliation nationale. Le RND, ajoutera-t-il dans le même sillage, «note avec une grande satisfaction l'accompagnement progressif de la sécurité par les défis engagés par le pays, notamment, à travers une relance de l'effervescence économique malgré la crise mondiale.» Dressant un bilan des activités de l'Alliance présidentielle, après l'élection présidentielle, M. Ouyahia s'est montré plutôt satisfait du résultat obtenu. «L'Alliance présidentielle ne sera pas élargie à d'autres partis» Durant une conférence de presse animée à l'issue de ce sommet ordinaire, le secrétaire général du RND a affirmé que «l'Alliance présidentielle ne sera pas élargie à d'autres partis». Appelé, en effet, a s'exprimer sur une éventuelle ouverture de l'Alliance présidentielle à d'autre partis politiques, M. Ouyahia a souligné que cela n'a jamais été à l'ordre du jour des débats des partis membres. Commentant l'accord signé entre sa formation politique et le Parti des travailleurs lors du renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation, M. Ouyahia a tenu a préciser que son alliance avec le PT n'était ni un éloignement de l'Alliance ni «un agissement unilatéral». «Les termes de l'accord avec le PT ne sont pas en contradiction avec les principes adoptés par l'Alliance présidentielle. Le PT ne fait pas partie de l'Alliance, il n'y a pas été non plus entraîné et l'accord avec lui ne désengage pas le RND vis a vis de l'Alliance»,a-t-il conclu. Raouf Aziri Lire sur Internet