Vous l'aviez peut-être vu, il y a quelques jours, un abonné de Ben Laden, partant du Ghana vers les Pays-Bas réussit à contourner le contrôle aéroportuaire d'Amsterdam pour se trouver dans un avion à destination des Etats-Unis . Les choses auraient pu êtres dramatiques si ce n'est la vigilance des passagers qui arrivèrent à maîtriser et mettre hors d'état de nuire le terroriste africain. S'ensuivit alors un chapelet de réactions d'une administration démocrate américaine qui «redécouvre» le terrorisme comme si elle s'attendait à un congé de sa part au moment où les conséquences de l'incident eurent suffisamment de relief pour alimenter les grandes craintes, mais surtout pour ouvrir la porte à l'industrie de la manipulation et de la manœuvre . Sur le plan financier d'abord, on parle d'une crise touchant quelques firmes dans la commercialisation des scanneurs corporels, lesquels ne s'attendaient qu'à la moindre occasion pour activer leur réseau d'influence. La plus en vue est «L3 communications», une compagnie œuvrant principalement dans le domaine des équipements militaires, laquelle décrocha (sous le vocable urgence) de gros contrats sans appels d'offre émanant surtout de la fameuse Transportation Security Administration et même du gouvernement Canadien. Il n'était pas du domaine du secret pour une certaine presse, cette affaire de donation et de contribution évoquée à maintes reprises et qui lie le président de «L3 communication», Michael Strianese au Congressman Democrate Steve Isreal député New Yorkais du deuxième district et membre de la chambre basse. Steve Israel, homme de main de Nancy Pelosi, la présidente de la chambre des représentants demeure la personnalité la plus incontournable activant dans la fameuse Intelligence Oversight Panel, une structure parlementaire naissant juste après les travaux de la commission sur les attentats du 11 septembre. Sur le plan politique, la situation vira aussi à la surenchère après l'incident à Detroit, de l'avion du North West Airlines. Des plans savamment entretenus commencèrent à fuser de partout, bien entendu en version extérieure, de la France qui ouvre le bal des «propositions» en tant qu'actionnaire régional dans la bourse de l'hégémonisme, puis de la Grande-Bretagne qui proposa une conférence sur le Yemen sans parler des agitations en filigrane du Canada et de l'Allemagne. Mais la plus singulière, véritable recette-maison du parti démocrate est l'émission d'une liste de 13 pays dont les ressortissants doivent subir l'humiliation des fouilles supplémentaires dans les aéroports américains. Utile de préciser que L'Arabie Saoudite par laquelle avait commencé le président Obama son «contact» avec le monde musulman ne fut rajoutée qu'en dernier lieu à cause de la réticence personnelle du James Jones conseiller du Président pour la sécurité nationale. Les oppositions de ce général quatre étoiles, qui entretenait des liens étroits avec les responsables du royaume wahabite, ne suffisaient malheureusement pas à insérer ce pays par crainte de ne pouvoir entretenir une diversion bien commandée. Et le mot n'est pas fort pour mentionner une procédure manœuvrière d'une caste se trouvant implicitement responsable de l'ajout de l'Algérie dans ce patchwork qui s'inscrivait dans une série de sanctions politiques qu'entretenait un lobby anti-algérien aux Etats-Unis . Il serait déjà invraisemblable d'imputer l'élaboration de ce canevas sur le compte de la lutte antiterroriste, mais sur le compte des dividendes à récolter dès qu'un événement se rapportant à la sécurité des Etats-Unis se produisit. La formule devint alors très simple comme s'il s'agissait de retenir le principe d'une messe, c'est à dire faire des listes de pays bouc-émissaires pour les bien exposer à la stigmatisation, puis laisser chacun «chanter» sur son registre, c'est à dire choisir le pays à mettre. La CIA ouvre en premier ses bulletins de notes et le nom de Cuba apparaitrait dans une ère narquoise où l'insulte suprême serait de croire que le frère de Castro et ses sympathisants vont orchestrer un acte terroriste contre les Etats- Unis. Même cas pour la Syrie et la Libye dont les réserves en terrorisme sont loin d'être significatives par rapport à La Jordanie, L'égypte et le Maroc, des exemples de «modération» et des rentiers avérés de la Checking book Policy (la politique du carnet de Cheque) se plaçant maintenant en sous-traitants de La CIA et deviennent (tenez vous bien ) des évaluateurs de la situation sécuritaire en Algérie. Information amusante de prime abord dit-on, laissant parfois perplexe tout observateur averti même si elle reste maigre pour meubler l'argumentaire quant à la raison ayant conduit à l'insertion de l'Algérie dans le bulletin de surveillance alors qu'il était très judicieux d'accomplir un travail sécuritaire sans recourir à ce genre de publicité d'impact gravissime. Il faut dire aussi que la multiplication de ce genre d'annonces sur des pays conduira inévitablement à leur faire des procès préjudiciables, puis subjectivement, ce sont des mauvaises idées qui se font sur leurs communautés. Et si on fait une idée sur une communauté aux Etats-Unis, on risque de la faire traîner pendant deux cents ans. Il y a une semaine, deux vieilles personnes de nationalité algérienne voulant prendre un avion à l'aéroport Logan de Boston pour Alger via-Paris après avoir rendu visite à leurs filles, ont été encerclées après avoir franchi les portiques par des agents zélés vociférant à volonté, comme s'ils avaient capturé Ben Laden lui même. Un spectacle affreux envenimé par les regards curieux de centaines de passagers. Des actes gratuits de ce genre se sont produits dans d'autres aéroports et une bagarre aurait déjà éclaté à Montréal à cause de ce type de dépassement «légal» où la police s'y mêla. Ici, il faut bien préciser qu'il est du domaine de l'improductif de parler de l'intervention du consulat ou de l'ambassade après chaque événement, car aucune ambassade ne peut résoudre un problème discriminatoirement politique, élaboré par Hillary Clinton et son sous-secrétaire aux affaires Andrews Shapiro pour des considérations autres que celles de la lutte contre le terrorisme. Bien que le département d'Etat avait toujours travaillé conformément aux normes israéliennes concernant certains sujets avec l'Algérie y compris la question terroriste, la venue de Hillary Clinton aurait marqué le grand réveil d'un lobby anti-Algerien dont le seul souci est derenvoyer à la case de départ l'Algérie, ce pays auquel revient le mérite dans la libération des otages américains de Téhéran dans les années 80. Les quelques acquis accomplis lors du règne de Georges Bush risquent ainsi de pâtir à la suite d'une telle manœuvre orchestrée par une gauche démocrate qui perd son âme. Chose est sûre c'est qu'il a été toujours difficile pour l'Algérie de faire quelques pas, plutôt que de trouver une place dans l'autobus démocrate même si elle avait l'appui du Feu Sénateur Kennedy. Aujourd'hui, le DLC, organe suprême de la pensée démocrate (Democratic leadership Council) est infestée par L'idéologie Clinton qui a su lors du pacte avec Obama en juin 2008 et devant l'AIPAC (American Israeli Public affairs committee) arracher la moitié du pouvoir en assoyant son plein dictat sur les affaires extérieures. Il serait carrément du domaine de la myopie politique de croire un seul instant que l'affaire de la liste des pays dont les ressortissants sont concernés par des traitements spéciaux aux aéroports, comme celle de l'insertion de l'Algérie, sont d'ordre sécuritaire s'inscrivant dans la lutte au terrorisme. Ce n'est qu'une hogra à l'encontre de notre pays, lequel, a encore les moyens médiatiques et diplomatiques pour la dénoncer et la stopper.