Ce nouveau dispositif, selon l'intervenant, reposera sur trois principaux instruments à savoir, le plafonnement, la fixation ou l'homologation des prix de certains produits alimentaires et industriels. Ainsi, l'Etat peut intervenir sur certains produits en homologuant leur prix comme pour le médicament, à travers la réglementation des marges des grossistes, des distributeurs et des détaillants. La fixation des prix concernera 10 à 15 produits de large consommation, a-t-il ajouté, précisant que l'Etat peut recourir à plusieurs leviers pour maintenir ces prix au seuil fixé, et ce, en recourant soit à l'importation soit à la suppression des droits de douane et de la TVA. L'Etat, a-t-il fait savoir, peut également plafonner les prix de certains produits en fixant un juste prix qui ne doit pas être dépassé par les commerçants. «Nous allons revoir certaines dispositions de l'accord d'association avec l'UE» Abordant le dossier de la coopération internationale, notamment celle avec l'Union européenne, le premier responsable du secteur du Commerce a fait savoir que l'Algérie proposera incessamment l'amendement de certaines dispositions de l'accord d'association conclu avec elle, notamment, certains contingents de produits algériens exportés vers l'UE sans droits de douane. Pour le ministre, «les normes imposées pour ces produits sont inaccessibles aux exportateurs algériens» Pour étayer ses propos, M. Djaâboub a cité plusieurs produits agricoles et de pêche dont l'Algérie veut renégocier les contingents pour faciliter leur placement sur le marché européen. À cet effet, une réunion est prévue entre le ministère du Commerce et les industriels et experts pour faire une évaluation des relations commerciales algéro-européennes afin de corriger, d'ajuster et de revoir les dispositions de cet accord pour instaurer un système gagnant-gagnant», a-t-il dit. Pour le ministre, la situation actuelle est bénéfique uniquement pour les parties membres de l'UE. «Les choses ne peuvent pas continuer sur cette lancée. Les exigences de l'UE imposées aux importations algériennes sont trop sévères», a-t-il lancé en substance. Il citera à titre indicatif les difficultés rencontrées par les Algériens pour l'obtention des visas, notamment français. Le ministre ne s'arrêtera pas à ce niveau, dans la mesure où il a affirmé que la partie «française déteste les Algériens autant qu'elle aime leur argent (les investissements en Algérie)», a-t-il dit. «L'Algérie adhérera à l'OMC en temps opportun» À une question concernant l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce, M. Djaâboub a indiqué qu'aujourd'hui, «le gouvernement algérien juge que le temps n'est pas opportun pour répondre favorablement aux exigences formulées par cette organisation à l'Algérie pour son admission», a-t-il dit avant d'ajouter que «que la décision d'accession à cette organisation est une décision de souveraineté», a-t-il dit. Interrogé sur les clauses de cette admission, le premier responsable du secteur du commerce n'ira pas avec le dos de la cuillère vis-à-vis des responsables de l'OMC. Selon ses propos, «les membres de l'OMC sont cruels. Entre eux, ils s'accordent des largesses, mais sont fortement exigeants avec ceux qui frappent à leur porte.» Ces derniers, selon le même intervenant, veulent nous faire abdiquer sur des suppressions de taxe et des avantages accordés aux investisseurs étrangers. Preuve en est, l'Algérie a reçu entre 2008 et 2009 un total de 96 questions de l'UE et des Etats-Unis d'Amérique, dont 19 ont des répercussions négatives sur l'économie nationale. Ces requêtes portent notamment sur la réglementation des prix, le double prix du gaz, l'importation des voitures d'occasion, les licences d'importation, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les obstacles techniques au commerce, et sur la taxe intérieure sur la consommation et les subventions à l'exportation. «Si demain nous répondons favorablement à leurs exigences, l'Algérie deviendra automatiquement membre de cette organisation», a-t-il conclu. Raouf Aziri Lire sur Internet