Pour le reste des corps de personnels de l'Education à savoir les conseillers de l'éducation, de l'intendance, de l'orientation scolaire et de l'alimentation scolaire, ils bénéficieront à leur tour d'une augmentation mensuelle nette de 7 013 à 10 289 DA, a indiqué un communiqué du ministère de l'Education nationale rendu public hier. A titre d'exemple, le maître d'école primaire qui touchait mensuellement un salaire net de 23 989 DA, aura à partir de mars prochain, un salaire de 39 050 DA. Pour le professeur de l'enseignement fondamental, le montant grimpera de 25 117 à 42 010 DA. Son collègue de l'enseignement moyen ne fera plus 25 117 DA mais 44 603 DA et enfin leur collègue de l'enseignement secondaire touchera dorénavant 48 452 DA au lieu de 30 017 DA. Par ailleurs, les montants des rappels s'annoncent colossaux. Pour le maître de l'école primaire, il recevra un montant global de 225 524 DA. Le professeur de l'enseignement fondamental percevra 247 858 DA, celui de l'enseignement moyen 277 290 DA et celui de l'enseignement secondaire283 530 DA. Ces augmentations incluant les augmentations liées au nouveau régime indemnitaire ainsi que les rappels des mois de janvier et février découlant de l'effet rétroactif ne seront, par contre, versées qu'à partir du mois de mars prochain, informe le ministère dans le même communiqué. «Ces décisions viennent démontrer la bonne foi des pouvoirs publics et leur volonté d'améliorer la condition salariale de l'ensemble des corps spécifiques de l'Education nationale. Elles dénotent également de toute la considération que porte l'Etat envers ce personnel et sa noble mission», rassure le ministère. Le département de Benbouzid a cependant appelé tous les enseignants «à mesurer, en toute conscience et objectivité cet effort de l'Etat qui, à l'évidence, illustre de la manière la plus claire, l'intérêt accordé à un secteur aussi stratégique que porteur d'espoir pour l'avenir». Le ministère de l'Education tente de convaincre ses employés qu'il faut impérativement se mobiliser pour atteindre les objectifs de progrès et de performance assignés dans le cadre de la réforme du système éducatif. Pour les syndicats, la décision de l'augmentation des salaires n'est pas une réelle victoire. «C'est une semi-victoire pour le dossier du régime indemnitaire de l'enseignant», nous a déclaré Idir Achour, porte-parole du Conseil des Lycées d'Alger (CLA) contacté hier par notre journal. Le CLA qui avait lancé un appel à une grève de deux jours en février et illimitée à partir du mois d'avril si jamais leurs revendications n'étaient pas satisfaites, a finalement exprimé une satisfaction par rapport au dossier du régime indemnitaire mais s'interroge, par cette même occasion, sur le sort des autres revendications. «Dans ce communiqué, il existe encore un flou par rapport à la prime de rendement. On ignore si elle a été incluse ou carrément éliminée. Reste aussi la modification du statut particulier et le dossier de la retraite», soulève Idir Achour. Joint hier par téléphone, Sadek Dziri, président de l'Union nationale du personnel de l'Education et de la Formation (Unpef) exprime sa déception par rapport à cette décision. «Par rapport au dossier remis par l'Unpef à la commission ad hoc chargée du dossier du régime indemnitaire, ces augmentations sont très faibles», exprime notre interlocuteur. Il ajoutera que toucher un salaire mensuel de 48 452 DA est insignifiant par rapport à la flambée des prix et au pouvoir d'achat qui se dégrade. Il s'entendra avec le porte-parole du CLA sur l'omission de la prime de rendement et que les syndicalistes réclament fortement. Ceci dit, les travailleurs du secteur de l'Education qui ont pu arracher brillamment ces augmentations variant entre 61,42% et 77,58% vont décider lors de réunion des conseils nationaux des différents syndicats autonomes du secteur de l'éducation du sort du mouvement de débrayage prévu pour la fin de ce mois de février.