Lors d'une journée d'étude au profit de médecins généralistes et de spécialistes du secteur public, Mme Abetroune a souligné que cette maladie (mal de dos) n'épargnait aucune tranche d'âge et touche notamment la colonne vertébrale et les os. Elle a, par ailleurs, relevé que les faux mouvements et l'obésité ainsi que les facteurs héréditaires étaient, entre autres, à l'origine de cette maladie. Pour une meilleure prise en charge de cette «maladie du siècle» la spécialiste a conseillé de procéder à des examens cliniques approfondis. De son côté, le Pr Chafia Dahou, du même CHU, a évoqué l'ostéoporose dont souffre un nombre important d'Algériens. Une maladie, a-t-elle précisé, qui fragilise le squelette et le rend plus vulnérable face aux chocs et fractures. Elle a rappelé dans le même contexte les causes de cette maladie dont les facteurs génétiques, le cancer du sein, la ménopause, la carence en vitamine D, l'arthrose et le tabac. Les fractures fréquentes chez les personnes atteintes d'ostéoporose ont une incidence sur leur espérance de vie avec un taux de mortalité de 25% chez les femmes. Pour prévenir de cette maladie, la spécialiste a recommandé la consommation d'aliments riches en sels minéraux et en vitamine D en vue de renforcer l'organisme notamment chez les enfants avant l'âge de la puberté et les femmes en période de préménopause. Faire du sport (une heure de marche trois fois par semaine), diminuer la consommation du sel et la correction visuelle chez les personnes âgées, peuvent renforcer l'organisme, a encore soutenu Mme Dahou. En dépit du progrès scientifique, les personnes souffrant de fragilité osseuse en particulier les femmes ne bénéficient pas d'une bonne prise en charge, car elles ne se présentent chez le médecin qu'en cas de fracture. Pour sa part, le Pr Aïcha Rezzig, chef de service à l'hôpital de rhumatologie de Ben Aknoun, a évoqué la polyarthrite qui peut apparaître chez la femme à un âge précoce ,à partir de 35 ans, et évolue après quelque années provocant une déformation des articulations des mains qui perdent leur fonction jusqu'à la paralysie totale. «La polyarthrite qui évolue rapidement peut, suite à des complications, atteindre d'autres organes comme le coeur, les reins et le système respiratoire», a ajouté la spécialiste. Les causes de cette maladie n'ont pas encore été déterminées en dépit du progrès scientifique, toutefois certains spécialistes l'imputent à des facteurs génétiques et environnementaux d'où la difficulté de prévenir cette affection, selon le Pr Rezzig. La femme souffrant de douleurs aiguës aux extrémités des doigts doit être orientée vers un rhumatologue pour une prise en charge sérieuse, a-t-elle insisté. S'agissant des médicaments à prescrire, la spécialiste a cité les antalgiques, la biothérapie qu'elle a vivement conseillée et le traitement local.