Cette annonce intervient alors que Total tient ce même jour un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire consacré à l'avenir de la raffinerie des Flandres, à l'arrêt depuis septembre et dont les employés sont en grève depuis le 12 janvier. Fin janvier, une source industrielle avait déclaré à Reuters que le projet de construction d'un terminal méthanier était à l'étude afin d'atténuer les conséquences pour l'emploi de la fermeture éventuelle de la raffinerie de Total. Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a estimé dans un communiqué que la participation de Total au projet de terminal d'EDF constituait «une première réponse pour le maintien de l'emploi et de l'activité industrielle sur le site de Dunkerque». Il a ajouté qu'il serait «très attentif à ce que cette première réponse soit complétée à travers un projet précis et daté d'implantation de nouvelles activités permettant le maintien de l'emploi et du site». Selon l'accord dévoilé, hier, Total réservera une capacité de regazéification dans le projet de terminal méthanier de Dunkerque développé par une filiale à 100 % d'EDF et prendra une participation au capital de cette société. «Avec une capacité annuelle de regazéification comprise entre 10 et 13 milliards de mètres cubes par an, le terminal développé par Dunkerque LNG représenterait plus de 20 % de la demande gazière française», ont souligné les deux groupes dans un communiqué commun, précisant que la décision d'engagement de la construction du terminal serait prise «avant l'été 2010 pour une mise en service en 2014».