Il s'agit de projets qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre pouvant accumuler des crédits de valeur qui peuvent être vendus sur le marché du carbone en vertu du Mécanisme de développement propre du Protocole de Kyoto (MDP). L'Egypte et l'Afrique du Sud ont respectivement 32 et 13 projets, le Kenya et l'Ouganda respectivement 15 et 12. Des informations données par le PNUE indiquent qu'une nouvelle étude estime qu'il y a environ 4 900 projets de MDP en cours ou en préparation, à travers le monde, dont la plus grande partie se trouve dans les grandes économies émergentes telles que le Brésil, la Chine et l'Inde. La même source fait savoir que les projets les plus fréquents en Afrique sont ceux qui permettent de transformer le méthane présent dans les décharges en carburant pouvant servir à la production d'électricité, ils représentent environ 20 % de tous les projets du continent. Viennent, ensuite, les projets dans le domaine de l'énergie de biomasse (bioénergie) qui représentent 15 % des projets ; de l'électricité hydraulique et l'aménagement des rivières, 10 % ; de la reforestation, 14 % ; dans la substitution aux combustibles fossiles. 8 % ; et, enfin, dans l'énergie éolienne, 7 %. Les projets de MDP en Afrique représentent moins de 2 % des projets enregistrés à ce jour dans le monde. Les études suggèrent qu'il existe un gros potentiel inexploité pour le MDP sur le continent mais cette faiblesse de l'Afrique, en matière de projets de MDP, est due essentiellement au manque de capacités et de compétences locales ainsi qu'au manque de planification et aux lacunes dans la réglementation. Les pays africains ont besoin du soutien des partenaires extérieurs pour le développement de leurs capacités d'élaboration et de certification des projets MDP. La part de l'Algérie dans les projets MDP n'est pas connue, on sait seulement que les investissements dans les énergies nouvelles, le solaire ou l'éolien, cadrent parfaitement avec ce mécanisme. L'énergie durable permet d'éviter les émissions des gaz à effet de serre qui provoquent le réchauffement de la planète. La voie a été ouverte par la construction, à Hassi R'mel, d'une centrale hybride (gaz naturel, solaire), sur une superficie de 152 ha pour produire en 2010, 180 MW d'énergie électrique (dont 25 % de solaire) qui sera achetée par Sonatrach. Cette expérience est appelée à être suivie par d'autres réalisations de projets de ce type. L'ambition officiellement déclarée dans la loi sur les énergies renouvelables, votée en 2004, est d'atteindre en 2020, 10 % de part du solaire et de l'éolien dans le bilan énergétique national et une proportion de 15 % à 30 % d'électricité solaire à l'échéance 2040. En mars 2011, le Maroc abritera la 3e session du Forum africain des autorités nationales désignées du mécanisme pour le développement propre (AND-MDP). Parallèlement à cette rencontre, le Forum africain de carbone, une plate-forme de rencontres entre investisseurs et promoteurs de projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), sera également organisé.