En effet, la décision de rendre l'annexe du Centre national du registre de commerce de Skikda seule dépositaire pour la légalisation de ce document moyennant la modique somme de 480 DA par copie est loin de faire l'unanimité. Au-delà de l'aspect cathartique que revêt cette innovation rigoriste, c'est surtout la procédure mise en place qui est venue ajouter à la polémique. Ne disposant pas de caisse au niveau de l'annexe, cette dernière établit des fiches de versement pour ses adhérents lesquels doivent se diriger deux kilomètres en contrebas vers la BNA (Banque nationale d'Algérie) sise dans les allées du 20-Août 1955 où le CNRC dispose d'un compte courant pour obtenir le fameux sésame. Là un véritable parcours du combattant (nous y reviendrons) les attend. Pour revenir à la décision du wali, il faut reconnaître qu'elle s'appuie non seulement sur des faits avérés de fraude et de falsification mais surtout sur le décret ministériel exécutif n°08/04 du 14 avril 2004 portant sur les conditions d'exercice des activités commerciales. Quoi qu'il en soit les adhérents considèrent que leur secteur d'activité déjà laminé par les taxes fiscales et parafiscales qu'ils doivent impérativement acquitter, est frappé d' «ostracisme» par l'Etat et qu'ils sont les éternels laissés- pour-compte. Ils demeurent convaincus que si rien n'est fait pour améliorer leur statut, les grognements que l'on entend ici et là pourraient vite se transformer en grondements. C'est pour cela qu'ils implorent les décideurs quels qu'ils soient de prendre en considération leurs revendications non pas pour éteindre le feu mais pour entretenir la flamme d'une corporation qui souffre mille martyrs.