«Ce qui se passe à Jérusalem, et les attaques contre la mosquée Al-Aqsaconstituent un crime qui a dépassé toutes les lignes rouges»,a déclaré leporte-parole du mouvement Hamas, Sami Abou Zouhri. Des affrontements entre des centaines d'étudiants et les hordes sionistes ont occasionné 150 blessés palestiniens à Naplouse. Ces jeunes manifestants ont protesté contre l'ouverture des ruines de la synagogue près de la Mosquée Al-Aqsa. Où sont ces Arabes qui se ne distinguent que par des réunions au sein d'une Ligue de façade ? De quel côté de la barrière se placent-ils au moment où l'un des sites sacrés est profané à ciel ouvert ? Le génocide de Ghaza nous a déjà donné un avant goût de cette docilité. On s'est contenté à juste titre de dénoncer une coalition d'Etats unis dans une volonté de briser la résistance palestinienne. La coalition impérialiste-sioniste et ses régimes supplétifs arabes constituent à cet égard un bloc de forces politiques et militaires partageant historiquement de nombreux intérêts, en particulier celui d'écraser ou de contenir le cas échéant toutes les formes de résistances à l'ordre qu'elles ambitionnent de maintenir au Moyen-Orient comme ailleurs et singulièrement en Palestine. Il est également primordial de garder à l'esprit que l'objectif politique du camp impérialiste-sioniste n'a jamais varié. Il ne cherche pas la paix pas plus que la démocratie, les droits de l'homme ou le multilatéralisme. Il lutte sans partage pour sa suprématie. L'impérialisme c'est la politique de défense des intérêts du capitalisme dominant, l'exploitation et l'oppression mondialisée de territoires et de peuples captifs de régimes complices ou bien colonisés. Le lien qui unit le monde occidental et ses implantations coloniales au domaine de «l'indigène» n'est que celui de l'asservissement par la violence et la ruse. Il ne peut établir qu'un rapport géopolitique entre lui, le centre, et sa périphérie : l'asservissement. Les attaques contre Ghaza en décembre 2008 et janvier 2009 montrent également que le régime sioniste et ses alliés se trouvaient devant la nécessité de briser la résistance palestinienne portée par le mouvement de la résistance islamique, Hamas, hégémonique tant sur le front de la résistance palestinienne que dans les champs politique et idéologique. D'un côté, la politique des négociations fut utilisée pour poursuivre l'expansion sans recourir à la confrontation armée, de l'autre, l'attaque militaire fut menée en vu d'étrangler le mouvement de résistance en frappant sa base populaire et ses infrastructures. La période qui s'ouvre révèle de profondes modifications dans le face à face qui oppose l'occupant israélien aux Palestiniens et plus globalement le camp impérialiste-sioniste, ses régimes supplétifs arabe aux forces anticoloniales dans la région. Alors, viendra le jour où ces régimes supplétifs arabes seront sommés de se mettre à genoux.