Une exposition regroupant les œuvres d'artistes de renom d'antan et de l'école d'Alger ainsi que des objets traditionnels remontant aux XVIIIe, XIXe et milieu XXe siècles, se tient à partir de samedi soir au Musée national des beaux-arts (Alger). L'exposition, qui se poursuivra jusqu'au 15 avril 2010, comprend des œuvres de différents styles et genres allant de la peinture sur toile à la miniature en passant par le fusain et le crayon. Dans la série des œuvres d'artistes de renom d'antan figurent Femme au palmier, une gouache sur papier de Baya Mahieddine, une huile sur toile sous le titre Femmes au cimetière d'El-Kettar, signée Abdelhalim Hemche et remontant à 1928, ainsi qu'un tableau intitulé Village de Kabylie d'Azouaou Mammeri, l'un des précurseurs de la peinture contemporaine algérienne. La beauté et la finesse de la miniature algérienne ont également été mises en exergue à travers l'exposition des œuvres de Mohamed Racim, dont celles portant les titres l'Heure exquise et les Terrasses de la Casbah et de Mohamed Temmam, qui a mis en relief, lui aussi, la richesse du patrimoine culturel national. Par ailleurs un aperçu de l'école d'Alger a été donné à travers l'œuvre en lavis et encre de Roger Nivelt, l'huile sur toile d'Henri Clamens intitulée le Café maure, Cavaliers oranais, une gouache colorée d'Augustin Ferrando, une peinture à la gouache et à la plume de Leveneur représentant un souk d'antan, et un dessin au crayon réalisée par Alfred d'Abrantès illustrant la beauté architecturale de la mosquée de Cherchell. L'exposition comprend aussi des sculptures d'artistes algériens de renom comme Mohamed Boukerche qui a présenté la Voilée, ainsi que celles d'artistes de l'école d'Alger dont les Musiciens de Boussaâda de Ludovic Pineau et le relief en bronze portant la signature de Bigonet Charles et mettant en valeur l'élégance du burnous. D'autre part, en prélude au mois du patrimoine, célébré chaque année du 18 avril au 18 mai, le Musée national des beaux-arts a exposé divers objets et pièces traditionnelles mettant en exergue le savoir-faire et le savoir-vivre de la femme à l'instar de la fibule en or sertie d'émeraude et de rubis, de la tasse en cuivre servant à la préparation de henné et rehaussée de calligraphie arabe et de motifs floraux ainsi que des costumes féminins finement brodés en or dont une «gh'lila» (robe) et une «meherma» (foulard) de la région de Mascara, confectionnées en 1910.