, L'expérience espagnole en matière de production de contes pour enfants était au menu d'une rencontre animée, samedi après-midi à Oran, avec la présentation d'un best-seller dans le genre intitulé la Cendrillon qui ne voulait pas devenir princesse. Cette manifestation a été organisée par l'institut Cervantès en présence de Myriam Cameros Sierra, illustratrice co-auteur de ce livre, paru en 2009, et édité depuis avec succès dans plusieurs pays, d'Amérique latine notamment. La popularité de cette histoire s'explique par le fait «qu'elle dément toutes celles que l'on nous a racontées auparavant, avec une fin toujours heureuse et donc très souvent en contradiction avec la réalité», a expliqué Myriam Cameros Sierra. L'intervenante a souligné dans ce contexte l'aspect réaliste de ce conte qui a vu le jour à la demande d'un groupe de femmes victimes de violences physique et psychologique dans la région de Barcelone. Ce livre, qui a pour titre original la Cenicienta que no queria comer perdices (Cendrillon qui ne voulait pas manger des perdrix), a fait l'objet de séances de lecture dans les établissements scolaires, dans les associations, et même devant 200 hommes détenus pour faits de violence à la prison de Barcelone, a-t-elle fait savoir. «Malgré les réticences des maisons d'édition espagnoles, craignant sans doute un mauvais placement au regard du caractère non conventionnel de l'histoire, celle-ci a pu être imprimée grâce au soutien des internautes après la diffusion de la première mouture sur le Web», a-t-on expliqué. Cette rencontre s'est, également, tenue en présence de Jamila Hamitou, chargée de l'animation à l'association pour la promotion de la lecture enfantine «Le Petit Lecteur», qui a estimé que l'expérience espagnole pouvait être utile pour la valorisation et l'actualisation des contes du terroir algérien. Elle a indiqué dans ce cadre que son association a, à son actif, l'édition d'une cinquantaine de titres dans les trois langues arabe, tamazighte et française, alors que d'autres sont en cours d'élaboration grâce à l'appui du ministère de la Culture au titre du Fonds d'aide à la création. Parmi les livres à paraître, signés tous par des auteurs algériens, Contes maghrébins par Nasser Ouramdane, Contes des Hauts-Plateaux par Moussaoui Rabéa, Princesse de Mazouna par Dalida Daouadji, Leem (citron) ou si la forêt m'était contée par Hadjera Benharrat et Ritournelle de la tortue Midas par Jamila Hamitou.Ces histoires et légendes ont pour objectif de susciter le plaisir de la lecture chez les enfants tout en éveillant leur intérêt par rapport à diverses thématiques, d'ordre environnemental, notamment, a estimé valoir Jamila Hamitou.