, Dans la wilaya de Tipasa, la filière du lait est confrontée à de multiples problèmes et notamment dans le cadre de la transformation de ce produit qui n'arrive pas à écouler la production locale à sa chaîne pour parfaire un circuit simple mais difficile. Il est évident que cette difficulté ne réside pas dans la rareté du lait, bien au contraire si l'on considère que l'année écoulée a vu une production qui a largement dépassé les estimations avec un volume total de 27,5 millions de litres de lait. Donc ce n'est ni la rareté ni la production mais tout simplement l'insuffisance d'un montant majoré. Il faut avouer que la wilaya de Tipasa dispose d'énormes atouts pour lancer des unités de transformation de lait de vache en sachet au lieu du lait en poudre qui revient très cher à l'Etat et au consommateur. De petites unités peuvent voir le jour compte tenu des nombreux avantages accordés par l'Etat mais à priori il existe un véritable dilemme, celui du manque d'enthousiasme des investisseurs économiques. Pourtant toutes les conditions sont réunies pour lancer une industrie de transformation surtout avec une capacité de production qui va crescendo d'année en année. «Dans ce cas précis, la conversion concerne le lait en sachet pour la consommation à base de lait de vache et non pas de lait en poudre importé. Dans sa politique de croissance de cette partie précise, l'Etat a mis en place une série d'économies motivantes à en direction de tous les intervenants dans le circuit de la filière, spécialement pour les transformateurs aux fins de s'approvisionner en lait cru. Aussi, pour chaque litre de lait transformé, l'opérateur accumule une prime de quatre dinars. C'est dire l'avantage» assure un responsable des services agricoles. En espérant que les investisseurs adoptent le circuit local, les collecteurs de lait de vache de la wilaya de Tipasa acheminent une partie de la production vers d'autres wilayas, Blida et Alger, où la modification à base de matière première locale (lait cru) s'est faite une place dans la sphère économique. «Il y avait dans le passé une expérience en ce sens à Tipasa. Un initiateur a décidé de se lancer dans ce créneau en ouvrant sa propre laiterie, mais malencontreusement l'expérience est demeurée à son stade de gravidité». Du reste, le cheptel bovin à Tipasa a été évalué au terme de l'année dernière à 10 503 têtes, dont 5 795 de vaches laitières. «Depuis que les pouvoirs publics ont mis en place, dans une vision de déployer la filière, un assortiment de mesures rentables, on remarque à Tipasa une amélioration notable, d'année en année, de la capacité locale, aussi bien sur le plan de la production de lait que sur celui indissociable au cheptel bovin. A titre comparatif, en 2009, la production de lait de vache a obtenu précisément 27 512 790 litres alors que le contrat de performance a fixé pour la même période une échelle de 22 304 000 litres. Pour 2010, la production connaîtra, si l'on se réfère à ce qui a été déjà réalisé, le même degré de performance et même plus» projette le responsable de la production au niveau de la direction des services agricoles de Tipasa. Et d'ajouter que « l'Etat intervient pratiquement sur l'ensemble des sections de la filière, à débuter par la production jusqu'à la conversion en passant par le ramassage. Cette intervention qui se traduit sur le terrain par un ensemble de primes et de facilitations accordées à tous les intervenants du circuit de la filière a provoqué l'enthousiasme de ces derniers». A toutes fins utiles, à Tipasa, on insiste sur le développement d'un réseau de laiteries où l'on transforme la production locale, d'autant plus que la wilaya est attrayante au vu de ses possibilités.