, Le gouvernement australien a décidé de porter plainte contre l'armateur du cargo chinois qui s'est échoué sur un banc de sable de la Grande barrière de corail le 3 avril dernier. Suite à l'impact, deux tonnes de fioul se sont déversées a proximité du plus grand récif corallien du monde, engendrant une marée noire de trois kilomètres de long. Après avoir d'abord minimisé l'incident en assurant que la pollution provoquée à proximité du site, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, n'était «pas si grave», l'armateur Shenzhen Energy Transport a finalement présenté ses excuses. «Nous sommes conscients de la valeur économique et écologique de la Grande barrière», a-t-il assuré. Et d'ajouter : «Nous sommes complètement disposés à coopérer et à aider les autorités australiennes pour limiter l'impact environnemental et résoudre cette crise rapidement et dans les meilleures conditions.» L'armateur a par ailleurs reconnu que le cargo avait dévié sa route, confirmant l'accusation de l'Australie qui estime que le Shen Neng 1 a emprunté un «itinéraire illégal». Le navire s'était en effet écarté de plus de 30 kilomètres du tracé prévu, avant de s'échouer à 70 kilomètres au large des côtes du Queensland. Dimanche, le ministre australien des Transports, Anthony Albanese, a annoncé que le gouvernement comptait porter plainte contre Shenzhen Energy Transport alors qu'une nappe de fioul d'environ trois kilomètres de long s'était formée sur la Grande barrière de corail. Et cette marée noire n'est pas la seule à inquiéter les autorités australiennes. La peinture toxique de la coque du cargo s'est en effet écaillée durant le naufrage, tuant des coraux qui abritent une biodiversité marine exceptionnelle. Des plongeurs «ont trouvé des dégâts considérables. Ils ont vu beaucoup de peinture toxique répandue sur le récif» a déploré Russell Reichelt, président de la réserve marine.