Une détermination inattendue car une journée auparavant, les Béjaouis avaient largement battu les Blidéens au stade Tchaker même… Drôle de retournement ! Mais depuis rien ne va plus dans la maison-JSMB. Les joueurs sont pris en étau entre une faiblesse affichée et un doute profond qui a fait que ce même groupe gagneur s'est métamorphosé et transformé. De l'élan magnifique qui l'a propulsé de la dernière place à la deuxième et quarante points de récolté, il a été réduit à une faible récolte de quatre points en cinq matchs. Deux à Béjaïa et une défaite, une première sous l'ère de Menad à domicile et une deuxième de la saison si l'on compte celle de Blida lors de la cinquième journée. A quoi assimiler ce recul ? En fait, il ne devrait même pas y avoir de question par absence de mobile. La maison béjaouie n'a affiché aucun malaise perceptible, jusqu'à la victoire sur Blida lors de la 22e journée par (3-2), tout allait bien et pour le mieux, mais après c'est la dégringolade et une somme de problèmes ont éclaboussé le club qui a montré des signes de fragilité remarquable, à telle enseigne qu'il ne put pas se relever. Il stagnera à la 3e place alors qu'il aurait pu aisément s'octroyer le fauteuil. Le club a vécu une situation de passage à vide qu'il n'a pas su gérer ! A défaut de sombrer dans le doute, la pression, il fallait remonter les joueurs, leur inculper la force de caractère et leur réapprendre à gagner. Les joueurs passés à la moulinette par les fans Les fans ont toujours eu un titre, mais les chances d'y parvenir franchement se sont amenuisées et réduites sensiblement, bien que cela reste encore jouable, les prétendants y sont nombreux et l'élan n'est plus le même. La galerie y compte toujours, il reste sept matchs à jouer et tout est possible, même si les joueurs parlent plus de podium que de toute autre chose. Lors du match d'El Harrach, les joueurs ont encore subi la foudre des supporters et comptent deux points de perdu bêtement… L'équipe est incapable de réagir et chasser le doute. Le déconcentration est-elle consommée ? Le club, même s'il tend à tempérer les ardeurs et calmer les esprits, s'est concentré sur le sujet et la course. Un formidable élan a été brisé alors qu'il était en voie d'y parvenir. Menad évoque l'état d'esprit des joueurs qui doit évoluer, on parle aussi du renfort, des libérations. Est-ce à dire que ce groupe vieillissant en est limité et ne peut pas parvenir ? Le cas Boukessassa a encore envenimé l'atmosphère qu'on espérait s'améliorer. Encore 21 points en jeu et le titre également ? Tout est encore possible pour la JSMB pour se ressaisir, mais les dès son lancés et Menad ne peut être plus expressif. «Le titre, dira-t-il, ce n'est pas pour le moment». C'est donc un double langage entre la galerie trop exigeante et le club trop prudent… Surtout calculateur qui sait que le titre passe d'abord par un travail profond sur le mental des joueurs, mais aussi sur les structures du club. Sa professionalisation est un objectif prioritaire qui lui serait utile, salvateur, et pour cela il en sera le précurseur. Le professeur Hanifi Rachid l'a déclaré dans les journées de la médecine du sport : «La JSMB sera le premier club professionnel». Une déclaration autant vrai que possible, car les frères Tiab savent cela et savent aussi que le titre n'est pas une fin en soi. Quand le club n'a pas encore ni les moyens ni la culture… Ni un groupe pour jouer les grands challenge et surtout les réussir et les pérenniser. M. O. A voir n Canal + Sport : Wigan – Arsenal à 16h55