La rencontre, à laquelle ont pris part une vingtaine de chercheurs et universitaires de différentes régions du pays, prévoit des communications-débats sur les questions inhérentes à l'«identité culturelle», «le patrimoine matériel et immatériel et l'identité culturelle», «la jeunesse et la préservation de l'identité culturelle» et «le patrimoine local et sa place dans l'identité culturelle nationale». Selon les organisateurs, ce séminaire de deux jours se veut une contribution à la préservation des composantes de l'identité contre l'oubli et l'altération, l'échange d'expériences sur le patrimoine et le soutien des efforts déployés pour la préservation de l'identité et la promotion du patrimoine. Les notions de l'identité à l'ère de la mondialisation ont été amplement abordées lors des travaux de la première journée de cette rencontre. Dans son intervention intitulée «approche de l'identité et patrimoine», M. Omar Azeradj, homme de lettres et poète, a estimé que l'identité, concernant aussi bien l'individu, la collectivité ou la nation, «n'est guère typique et/ou constante, mais repose sur le statut évolutif de l'individu dans la société, avec tous ses traits d'appartenanc». « «Elle (l'identité) évolue en fonction de l'évolution de l'individu au sein du groupe et ne peut être confiné au seul référentiel de langue et/ou de région», a-t-il expliqué, avant de souligner qu'il existait «une interaction entre les langues et qu'il en est de même pour les éléments de la sociét». De son côté, M. Mohamed Djeraba, enseignant au centre universitaire d'El-Oued, a évoqué, à travers son exposé axé sur «le rôle du patrimoine matériel au Sahara algérien dans l'intégration de l'identité culturell», certains modes de vie de l'homme saharien, tout en mettant l'accent, notamment, sur l'attachement de ce dernier à son environnement. Les participants au 3e colloque national sur la question de «l'identité dans le contexte de mondialisation», qui s'est tenu à l'El-Oued, ont plaidé pour le renforcement du secteur de la culture en spécialistes du patrimoine. Ils ont souligné, au terme de leurs travaux lundi soir, la nécessité d'accorder davantage d'intérêt à la question de l'identité au niveau des secteurs de l'information et de l'éducation nationale, outre l'inspiration de l'identité nationale dans les œuvres architecturales et urbanistiques. Les participants ont, en outre, appelé à répertorier le patrimoine culturel, matériel et immatériel, et à consacrer une édition de ce colloque à «la mise en place de stratégies de préservation du patrimoine national». Ils ont aussi suggéré de conférer une touche patrimoniale aux programmes d'habitat et insisté sur la nécessité d'oeuvrer à «porter» les éléments du patrimoine et de l'identité nationaux vers la communauté nationale établie à l'étranger. L'ouverture sur les autres cultures du monde, tout en veillant à rester attachés aux éléments de l'identité et du patrimoine nationaux, a été par ailleurs recommandée. Le colloque, dont les travaux ont démarré, dimanche, à la nouvelle maison de la culture Mohamed Lamine-Lamoudi à El-Oued, a vu la participation d'une vingtaine de chercheurs et d'universitaires de différentes régions du pays. Les travaux ont été marqués par un travail en atelier et la présentation de communications en rapport avec le thème du séminaire, à l'instar de ceux relatifs à «la jeunesse et les enjeux de préservation de l'identité culturelle» et au «patrimoine local dans le cadre de l'identité culturelle algérienne». Parmi les objectifs de la rencontre, selon les organisateurs, la contribution à la préservation des éléments de l'identité nationale de toute forme d'altération ou d'oubli, et l'appui aux efforts de l'Etat pour la préservation de l'identité et la promotion du patrimoine. La rencontre a été coorganisée par la direction de la culture, le centre universitaire et la commission des activités culturelles et artistiques de la wilaya d'El-Oued.