Identité nationale et patrimoine archéologique d'Oum El-Bouaghi en débat La salle de conférences de l'université Larbi-Ben-M'hidi d'Oum El-Bouaghi a abrité, le week-end dernier, un colloque national sur l'identité nationale et le patrimoine archéologique de la région. Cette manifestation culturelle, entrant dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, organisée par l'annexe de Aïn M'lila (60 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya) du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, en collaboration avec la direction de la culture d'Oum El-Bouaghi, elle a été marquée par la participation de chercheurs et universitaires du CNRPAH, et des universités de Constantine, de Mascara et d'Oran. Les spécialistes présents se sont étalés dans leurs communications sur l'aspect identitaire et la richesse archéologique de l'Algérie, et notamment dans la région d'Oum El-Bouaghi. Allaoua Amara de l'université de Constantine a largement développé la dimension culturelle berbère de l'Algérie, dont les traditions et la langue sont farouchement perpétuées dans plusieurs régions du pays. MM. Ferdi et Laïchi, du CNRPAH, ont développé une communication intitulée “Musée, mémoire et patrimoine”, où ils ont insisté sur l'impact de la conservation du patrimoine culturel. K. Messaâd Jean-Pierre Laporte anime une conférence sur le patrimoine à Azzefoun Un archéologue français et ami de l'Algérie, Jean-Pierre Laporte, a animé vendredi en fin d'après midi à Azzefoun (63 km au nord de Tizi Ouzou), en compagnie de Hamid Bilek, responsable du HCA (Haut-Commissariat à l'amazighité), une conférence sur la sauvegarde du patrimoine archéologique de l'Algérie. La rencontre s'est tenue dans l'auberge de jeunesse de la ville d'Azeffoun en présence d'une foule nombreuse se composant de femmes et d'hommes particulièrement intéressés, ainsi que de responsables de l'office de l'archéologie au niveau local, de responsables de la direction de la culture et des autorités des communes d'Azeffoun et d'Aghrib. Jean Pierre Laporte a fait un riche exposé avec illustration vidéo sur le patrimoine archéologique de la région d'Azzefoun, datant de l'époque romaine, phénicienne et byzantine. Hamid Bilek a développé un thème dans lequel il a mis en exergue l'importance de la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel de notre société. Le temps semblait insuffisant et la salle de conférences s'est avérée exiguë pour contenir cette foule de citoyens ayant pris part à cette rencontre et dont la majorité a voulu poser des questions ou donner des informations sur le patrimoine. Un citoyen, passionné d'archéologie et du patrimoine, a averti contre le détournement des noms d'origine, que ce soit à Azzefoun ou ailleurs, de la toponymie de la région. Le maire d'Aghrib a attiré l'attention des présents sur l'importance de fixer les légendes de la région en rapportant en outre qu'une pièce archéologique importante a été détruite par les terroristes il y a dix ans au mont Tamgout. L'on a annoncé à cette occasion l'ouverture d'une antenne de l'office de l'archéologie au niveau de la ville d'Azzefoun. Elle constituera un lieu de repère et un bureau pour recevoir et contenir l'activité archéologique et patrimonial de l'antique Rusazus. Mourad HAMMAMI