L'homme devait répondre d'une accusation d'homicide volontaire avec préméditation ; les faits constituant cette affaire remontent à la journée du 18 septembre 2007 où le mis en cause avait été informé par son frère que leur voisin de palier l'avait insulté et frappé pour une raison banale. Pris de rage, il s'était mis à la recherche de son voisin pour en savoir plus sur ce qui s'était passé, mais ne le trouvant pas, il l'avait attendu longtemps. Une fois le voisin arrivé, la discussion prend une mauvaise tournure et une bagarre éclata aussitôt entre les deux protagonistes qui échangent des coups. Subitement, le prévenu tire un couteau et frappe son adversaire, l'atteignant à l'artère fémorale et au cou. Saignant abondamment, l'homme est acheminée vers les urgences médicales où il rendra l'âme. A l'audience, l'accusé clame fort que son intention n'était point de tuer son voisin , mais seulement se défendre. L'avocat de la partie civile situa les faits sur la préméditation de l'acte, une thèse suivie par le procureur général qui avait axé son réquisitoire sur l'article 254 du code pénal stipulant que l'homicide prémédité est qualifié de meurtre. De son côté, la défense met en exergue la mauvaise conduite de la victime et demande la requalification des charges en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, des faits punis par l'art 288. Après délibérations, le jury a condamné le détenu à la réclusion perpétuelle et une réparation financière.