Cette marmite électorale interne qui manque de sauce aura lieu dans quelques semaines, et verra les militants- électeurs du FLN désigner onze (11) membres, qui à leur tour, désigneront au suffrage le nouveau locataire de la mouhafadha. La première lecture de ce début de prise de contact, où le Dr Medjahed Mohamed n'a pas manqué de réitérer son appel aux acteurs présents dans la salle de cinéma ‘vidé de sa substance humaine' à faire preuve de sagesse et de resserrer les rangs pour faire barrage aux opportunistes, transfuges et autres politicards qui ont sali le front. Le vide politique, une aubaine pour les opportunistes Dans la salle, en prenant la parole, des voix des militants et sympathisants se sont élevées pour dénoncer la corruption politique qui sévit à outrance au sein du parti depuis plus de cinq années consécutives de nomadisme politique. Des parlementaires opportunistes «représentant» le peuple au niveau de la wilaya de Mascara ont été montrés du doigt pour leur «comportement exécrable» vis-à-vis des populations et qui se servent à outrance, seront affublés de tous les «mots et les maux» et qui ne sont présents que dans les événements festifs et méchouis. Les exemples ne manquent pas et nous préférons ne pas en faire un thème de propagande sur un problème qui n'est plus un «secret de polichinelle», quand on sait que le parti en question est gangréné suite aux errements après les législatives et sénatoriales. Après avoir dénoncé publiquement les agissements des uns et des autres, la «base», au niveau de la wilaya de Mascara, n'à plus froid aux yeux, s'en est pris aux maîtres-penseurs, ceux qui utilisent les coups bas et la félonie pour mieux régner sur l'horrible vide politique régnant dans la wilaya. Des cartes d'adhésion sous table «On joue indéniablement sur les cartes d'adhésion, où des stratagèmes utilisés en dehors du règlement intérieur demeurent impunément employés au vu et au su des gens qui sont censés mettre de l'ordre dans la maison du FLN. L'objectif visé est de réduire le taux de participation dans les zones d'influences d'autres candidats du même parti par des élus véreux mais aux largesses avérées. «On ne veut plus de cette politique de la paysannerie, qui a fait malheureusement son chemin!», s'insurge le militant Aouimeur Hamid. Un autre militant du parti, de surcroît fils de chahid, Memdoud Ali, n'y est pas allé par quatre chemins, en révélant qu' «au niveau du parti, un élu sujet à des contestations internes, depuis 2007, ne respecte plus les dates historiques du pays, à l'exemple du 1er Novembre, 8 Mai 1945,1er mai, et autres événements importants, en boudant ces faits saillants malgré son expérience politique de l'école du Front de libération nationale.» L'intervenant en question, dans cette grave affaire qui a été divulguée sur la place publique devant un parterre de militants et autres curieux présents, n'a pas cru utile de mentionner le nom de ce cadre indélicat du parti, et le suspense demeure entier. L'absence du contrôle interne a favorisé la corruption Le président de l'assemblée populaire communale de Mascara, Benfreha Salah, dira en ces termes virulents que : «Les gens qui sont censés mettre de l'ordre au parti sont coupables dans ce qui se passe actuellement comme mésaventures et autres scandales gravissimes qui éclaboussent le parti. Cette insupportable réalité avec des preuves irréfutables où des mains malveillantes ont délibérément parachuté des pigeons voyageurs sur la liste électorale de l'assemblée populaire communale du chef-lieu. Des ‘drogués et marchands à la sauvette de fruits et légumes' ont été inscrits sur le listing. A cela, il faudrait ajouter les difficultés liées au tiraillement dans le parti et surtout l'absence de culture politique qui se taille la part du lion. Quelles mentalités pour changer ces mœurs immorales quand certains se comportent comme la race des seigneurs ?» Dans ce cadre précisément, la plupart des élus incriminés dans des affaires de corruption, mauvaise gestion, passation de marchés de gré a gré et autres magouilles, qui ont été entendus et présentés devant la justice au niveau de la wilaya de Mascara, ont été les instruments fondamentaux de la corruption de certains responsables aux cols blancs et autres hommes de main connus sur la place publique pour l'enrichissement crapuleux, véritable pacte de la corruption. Plus d'une trentaine d'élus du FLN devant la justice Pour rappel, la désastreuse gestion communale dont pâtit le parti du Front de libération nationale à travers les différentes communes, ou environ une trentaine d'élus dont une majorité non négligeable de P/APC ont été poursuivis en justice et incarcérés ou en voie de l'être, ce qui a complètement défiguré l'ex-parti unique au niveau de cette région profonde du pays. L'analphabétisme, la corruption et le tribalisme politique et la nature qui lient ces élus marionnettes et ceux qui tirent les ficelles et qui certainement vont au delà du simple partage du méchoui quotidien. Graves accusations contre les «moucherifine» Un autre intervenant, au cours de cette journée pas comme les autres, a carrément accusé les différents moucherifine (représentants) qui sont venus représenter, paraît-il, le secrétaire général du parti de Belkhadem au niveau de la wilaya de Mascara, d'être responsables de cette faillite, gourmands qu'ils étaient au cours des diverses activités ou missions pour le compte du parti, à «s'en mettre plein les poches», chaque fois qu'ils foulent le territoire de la wilaya. En effet, ce ne fut pas facile dans cette région profonde de l'Algérie où les citoyens trompés, malmenés, offusqués, un peu plus qu'ailleurs, pendant des décennies, ne croient plus en rien. Ils se moquent depuis un bout de temps déjà des partis politiques et les mettent tous à la même enseigne. C'est dire tout le badinage électoral et le sabotage transformés en tyrannie pour creuser un fossé quasi infranchissable entre les citoyens et les partis, ces derniers qui se sont gavés au niveau de la wilaya. L'ambiance etait tendue dans l'ex-salle de cinéma, où le casting était presque parfait comme au bon vieux du temps de l'ex-parti unique. La lune de miel de cette cohabitation contre nature ne durera que quelques semaines avant que les prémices de profonds divergences ne commencent a pointer entre quatre clans véreux pour prendre d'assaut la citadelle d'une mouhafadha mutilée par des mains occultes et obscurantistes. Le secrétaire général du parti peu ou prou, capable ! Pour conclure, il n'y a pas longtemps, le secrétaire général du Front de libération nationale, A. Belkhadem, a juré au cours d'une rencontre dans la ville des Eaux de Bouhanifia, de combattre la corruption politique ,qui a terni l'image de la maison du front au niveau de cette wilaya. Des promesses, apparemment non tenues. En- fin, depuis ce beau discours devant des centaines de participants, la corruption a été irréparablement instituée dans la maison du front. Quelle honte !