L'Institut supérieur de comptabilité qui sera créé incessamment, après adoption de la nouvelle loi relative aux professions d'expert comptable, de commissaire aux comptes et comptable agréé, sera un outil indispensable pour remédier aux lacunes enregistrées dans ce domaine mais permettra d'examiner les nouveautés contenues dans le nouveau système financier comptable, conformément aux normes internationales. C'est ce qu'a expliqué Karim Djoudi, ministre des Finances, hier lors d'une séance plénière du Conseil de la Nation en réponse aux questions et préoccupations des sénateurs concernant le métier de comptabilité. Le ministre avait souligné que l'Algérie comptait, fin 2009, 2 017 fonctionnaires dans la filière dont 561 experts comptables, 524 commissaires aux comptes et 932 comptables agréés. «La loi réglementant la profession avait besoin d'être revue pour différentes raisons, entre autres, le besoin d'organiser la relation Etat-professionnels de ce domaine et de définir le rôle de contrôle assumé par l'Etat pour la gestion financière des entreprises», expliquera le ministre. Ceci étant, ce texte de loi qui sera voté aujourd'hui par les membres du Conseil de la Nation et qui a été longuement discuté avec les parties concernées, à savoir les professionnels du métier, veillera à maintenir la stabilité de la profession et la séparation des trois catégories en trois organismes différents, en l'occurrence l'Ordre national des experts comptables, la Chambre nationale des commissaires aux comptes et l'Organisation nationale des comptables agréés, vise essentiellement à l'organisation et au bon exercice des professions mais les experts apporteront aussi leurs concours aux travaux initiés par les autorités publiques compétentes en matière de normalisation et de diligences professionnelles. «Ces trois structures étaient indispensables, vu que chacune des trois professions a ses spécificités et ses objectifs», expliquera Djoudi et d'ajouter : «Ce texte s'adapte aux réformes engagées par les pays, considérés comme les plus libéraux, ayant promulgué de nouveaux textes en vue de renforcer le contrôle financier des entreprises, notamment dans le cadre des retombées de la crise économique mondiale». Concernant la question relative à l'interdiction pour les étrangers d'exercer la profession de comptable, le ministre a indiqué qu'elle vise à mettre à niveau les cadres algériens en vue de faire face à la concurrence internationale dans ce domaine.