La réunion de la Ligue arabe tenue en urgence mardi soir, au Caire, a appelé à la nécessité de la levée du blocus imposé à Ghaza et à l'élaboration de mesures adéquates pour la poursuite des auteurs de l'agression militaire contre la flotille pour la Liberté. Le retrait de l'Initiative arabe de paix a été aussi l'un des axes de cette réunion. M. Amr Moussa a affirmé l'appui de la Ligue arabe à la position turque portant sur la nécessité d'aider les Palestiniens de Ghaza et la levée du blocus et indiqué aussi que d'autres propositions font l'objet de discussions. Elles ont trait à l'éventuel arrêt des négociations et l'expulsion des ambassadeurs israéliens des capitales ayant des relations diplomatiques avec Israël, dont l'Egypte et la Jordanie. Des propositions qui reflètent l'expression des opinions arabes, après l'agression israélienne contre la flottille de la Liberté pour Ghaza dans les eaux internationales. Aussi, le blocus de Ghaza peut être levé par la prise de mesures politiques à divers niveaux. C'est ce qui semble être le défi à relever par les pays arabes et les Palestiniens, d'autant plus que les organisateurs de la caravane de la Liberté ont d'ores et déjà annoncé le lancement d'une prochaine caravane humanitaire pour Ghaza. A cela vient s'ajouter le fait que le Caire ne maintiendra pas ouvert le passage de Rafah indéfiniment. Par ailleurs, si la présence de la Turquie, pour la première fois, mardi, à la réunion de la Ligue arabe au niveau des délégués a été saluée, il n'en demeure pas moins que les carences et les lacunes de la Ligue arabe vont s'accentuer au vue des nouvelles donnes survenues dans la région. Depuis lundi matin, des pays européens s'accordent à dire qu'Israël constitue une menace pour la sécurité et la stabilité de la région. Les ministres arabes des Affaires étrangères, dans leurs discussions officielles ou en coulisse ont certainement tenu compte des réactions de la communauté internationale. Des réactions et des prises de position à des degrés divers sur la base de leur positionnement vis-à-vis d'Israël et de la question palestinienne. Ainsi, des enseignements doivent être tirés de cette agression lors de la réunion du Caire, si l'on sait que des territoires arabes sont toujours sous occupation israélienne. A ce propos, le Liban et la Syrie pèseront certainement sur les travaux de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères aux côtés de d'autres pays tels que le Koweit, le Soudan, le Qatar et l'Algérie. Cette réunion des ministres arabes au Caire est l'ultime occasion pour la Ligue arabe de renforcer son rôle sur l'échiquier du Moyen-Orient et d'amener des réponses effectives pour les peuples de la région, qui sont sous la menace d'un Etat terroriste.