Le procès en appel du scandale de l'affaire de l'APC de Tiaret s'est ouvert hier à la cour de justice de Tiaret. Pas moins de 100 personnes se sont présentées à la barre lors de ce procès relatif à la gestion d'une enveloppe colossale avoisinant les 58 milliards de centimes destinés à la préparation de la visite du président de la République qui n'a pas eu lieu. L'affaire a éclaté lors de la convalescence de l'ex- P/APC notifié par un retrait de confiance par son entourage en date du 28 avril 2009 pour une panoplie de griefs reprochés, dont la passation de marchés de gré à gré, projets fictifs, préparation de la visite du chef de l'Etat et autres anomalies inscrites aux différents chapitres. Le P/APC, pour se venger, a déclaré une guerre aux signataires de la mention de censure. En s'adressant à l'opinion public par le biais de la presse, il dira que le scénario est la conséquence de la trahison de son parti RND. Cette action a mené le maire déchu a dévoiler un autre scandale et accuse les signataires du communique de dilapidation des derniers publics. Ce qui a poussé le wali, Bousmaha Mohamed, à dépêcher une commission mixte locale appuyée par une seconde des collectivités locales pour saisir le dossier volumineux pesant plus de 60 milliards jetés dans la nature. Pour rappel, les prévenus au nombre de 32 dont, dont l'ex-chef de daïra, deux ex-maires, 16 élus, 2 subdivisionnaires. Le receveur communal et une armada de fournisseurs et entrepreneurs ont été condamnés en première instance, le 3 mai dernier, par le tribunal de Teniet El Had d'une année à cinq de prison ferme et au paiement de 17 milliards de centimes à la trésorerie publique. Pour le matelas financier dégagé pour l'accueil du premier magistrat selon l'expertise, il a été consommé en 10 jours par la voie du gré à gré, allant d'un à trois milliards de centimes, l'éclairage public, la place du 19 Mars, l'assiette de la jumenterie, l'achat de la PR et tissus pour décoration et autres projets fictifs ainsi la réparation des poêles et la gestion des colonies de vacances. Entre temps, les pouvoirs publics, en attendant l'issue de ce procès, sont suspendus de leurs fonctions. L'ex-maire M. K. et onze membres du conseil dont l'ex-P/APC et douze autres sont actuellement sous les verrous depuis le début de l'année en cours. Lors de la première journée, les présents ont entendu parler d'une panoplie de projets fictifs, dont le fameux projet du terrassement estimé à un milliard de centimes, l'éclairage public et les espaces dont le montant dépasse les quatre milliards et une autre enveloppe dégagée pour la fameuse placette du 19 mars dont le géant emblème national et les équipements payés à 180 millions de centimes et autres projets remis aux entrepreneurs en guise de gré à gré sans passer au recèlement des marchés publics. Pour les impliqués dans cette scabreuse, chacun jette la balle à l'autre et le pactole consommé est une urgence, explique le maire incarcéré et ses lieutenants. Quant aux subdivisionnaires, entrepreneur et fournisseurs, nous reviendrons sur leur cas dans nos futures éditions. Il est à signaler que le procès durera jusqu'à la fin de la semaine, selon une source judiciaire.