Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle et son homologue français Bernard Kouchner doivent effectuer une visite, vendredi, au Kirghizistan pour des entretiens avec les dirigeants de ce pays d'Asie centrale qui a connu des violences interethniques début juin, a-t-on indiqué, hier, de source officielle à Berlin. Lors d'une conférence de presse, un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a affirmé que MM. Westerwelle et Kouchner seront vendredi à Osh (sud), une région qui fut le théâtre début juin dernier d'affrontements entre la majorité ethnique kirghize et la minorité ouzbèke. Après Osh, les chefs de la diplomatie de deux pays se rendront par la suite dans la capitale Bichkek pour des entretiens avec des dirigeants kirghizes, dont la présidente par intérim, Rosa Otounbaæeva. Le Kirghizstan est en proie à l'instabilité depuis le soulèvement sanglant d'avril dernier (87 morts), qui avait conduit à l'éviction du président Kourmanbek Bakiev et porté au pouvoir l'opposition. Des violences inter-ethniques ont éclaté à la mi-juin entre les Kirghizes et la minorité ouzbèke dans le sud du pays, fief de M. Bakiev, réfugié au Bélarus. Ces troubles ont fait 264 morts et des milliers de blessés, selon le bilan officiel.